Graver en 45, 20 puis 14 nanomètres, ce n’est pas qu’une course à celui qui a la plus petite. C’est un enjeu essentiel. Justin Rattner, directeur technique d’Intel, a fait savoir récemment que le fondeur était dans les temps pour lancer des chaînes de production qui graveront en 14 nm. Si des puces ont déjà été fabriquées par Intel à cette taille de gravure, la production de masse devrait être opérationnelle dans un ou deux ans, selon le géant de Santa Clara.
L’information prend toute son importance quand on sait que les procédés de gravure en 14 nm seront disponibles pour les processeurs d’ordinateur (P1272), mais également pour les SoC (1273), autrement dit les puces qui prennent place dans les smartphones et tablettes.
Vers des smartphones plus performants
Pour Intel, tout l’enjeu est là. L’adoption du x86 à travers toute sa gamme de puces, lui permet de faire bénéficier tous ses processeurs de ses avancées. Un argument que Stéphane Negre, président d’Intel France, mettait en avant lors de l’inauguration du centre de R&D ultramobilité à Sophia Antipolis le 30 novembre dernier.
Faire bénéficier à sa division ultramobile de la recherche et développement, mise en branle depuis des années, pour les processeurs Core et jouer à plein la puissance industrielle de ses centres de production, c’est, selon Stéphane Negre, les deux grands atouts d’Intel face aux puces ARM, qui trustent le marché des smartphones et des tablettes.
Dans un ou deux ans, Intel devrait également passer à des wafers (les plaques à partir desquelles sont fabriqués les processeurs) de 45 mm, contre 300 mm actuellement, ce qui augmentera les capacités de production et améliorera les économies d’échelle.
Une présence à construire
Le passage au 14 nm n’est donc qu’une étape supplémentaire. Alors que des géants comme TSMC, planifie de passer à une taille de gravure de 16 nm en novembre 2013, Intel accélère et espère ainsi réussir à fournir des processeurs plus économes en énergie, qui chauffent moins et plus performants. La première génération de puce Intel pour smartphones a tenu ses promesses, malgré une présence assez discrète.
Le cabinet Strategy Analytics attribuait ainsi 0,2 % de parts de marché aux processeurs Intel sur smartphones en octobre dernier. Soit un peu moins de six mois après le lancement des modèles Intel Inside. Cette faible pénétration s’explique par au moins deux raisons. La première est évidemment le nombre réduit de mobiles avec processeur Intel dans le monde, une grosse demi-douzaine, dont certains exclusifs au marché chinois.
La seconde tient au fait que les puces Intel ne sont pour l’instant pas compatibles 4G/LTE. Les SoC Intel compatibles avec ces réseaux mobiles à très haut débit devraient arriver dans les premiers mois de l’année 2013.
Source : Etude Strategy Analytics
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