Après le cinéma, la télévision et même parfois les établissements scolaires, les annonceurs investissent massivement le jeu vidéo. Dernier exemple en date, Intel et McDonald’s. Les deux sociétés auraient en effet accepté de payer plusieurs millions de dollars pour apparaître dans le prochain épisode de la saga des Sim‘s, attendu en ligne pour cet automne.La présence de logos publicitaires dans les jeux vidéo n’est pas en soi une nouveauté. Pendant longtemps, les éditeurs ont dû payer des royalties pour avoir le droit de reproduire telle ou telle marque dans des simulations de courses de voitures, de skates ou de surf. Grâce à ces coûteuses références commerciales, les jeux gagnaient en réalisme.Aujourd’hui, le succès aidant, le modèle économique est en train de s’inverser. Aux Etats-Unis, les ventes de jeux vidéo flirtent avec les sommets et concurrencent désormais Hollywood. Avec 17 millions d’exemplaires diffusés depuis son lancement en 2000, le jeu des Sim’s, ces créatures virtuelles dignes des Tamagotchis, est devenu une cible de choix pour les annonceurs.
La publicité dans les jeux vidéo pourrait faire baisser leurs prix de vente
Pour Richard Guest, responsable de DDB Chicago, l’agence de communication de McDonald’s, cité par le New York Times, un jeu comme les Sim’s permet de “toucher un public de jeunes adultes et d’adolescents, par nature assez rétif aux messages publicitaires”.Au fur et à mesure de leur ” ascension sociale “, les Sim’s pourront ainsi commander tous les types de hamburgers, en vendre, voire devenir des ” roitelets ” de la galaxie McDonald’s et ce, en prenant le contrôle d’un restaurant franchisé.S’agissant d’Intel, le procédé est comparable. Le jingle sonore de la marque promet ainsi d’être présent à chaque fois qu’un Sim décide de démarrer son ordinateur.Parallèlement, d’autres formes de partenariat se développent, à l’instar de celui conclu entre l’éditeur Activision et Sprite pour le nouveau jeu Street Hoops. D’un côté, la marque de soda sera présente sur les panneaux d’affichage virtuel et les autobus traversant les différents niveaux du jeu. De l’autre, le logo du jeu Street Hoops sera diffusé sur plus de 50 millions de petites bouteilles.A l’heure où, de ce côté-ci de l’Atlantique, certains acteurs de l’industrie (Kalisto, Cryo, etc.) rencontrent quelques difficultés économiques, Sébastien Lubrano, consultant en jeux vidéo, s’interroge sur la finalité de ce genre de partenariat.” Il serait bon que l’arrivée massive de la publicité dans les jeux contribue à faire baisser sensiblement le prix de vente au grand public “, indique-t-il. Pour l’heure, le jeu vidéo sandwich, entièrement financé par la publicité, n’est toujours pas d’actualité !
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
