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Intel empoche les bénéfices de l’an 2000

Année record pour Intel. La société affiche des gains en hausse de 49 %. Alors que 2001 s’annonce, elle, comme l’année des incertitudes.

Difficulté de
production, problèmes avec les
jeux de composants, lancement timide et discuté du
Pentium 4, l’année 2000 ne semblait pas avoir souri à Intel sur son marché de prédilection des PC. Sauf au niveau financier. La compagnie vient en effet de dévoiler un chiffre d’affaires
annuel en hausse de 15 %, à 33,7 milliards de dollars, et un bénéfice de 12,1 milliards, en augmentation, lui, de 49 % par rapport à l’année 1999.Pourtant, comme tous les acteurs du marché des PC, le fondeur avait révisé ses prévisions de résultats à la baisse en fin d’année, sur fond d’essoufflement très net des ventes de micro.


Nous tirons les bénéfices de notre très bon premier semestre, affirme Gilles Granier, directeur général d’Intel France. En 2000, nous sommes passés à un processus de fabrication à
0,18 micron
[contre 0,25 auparavant, NDLR] qui permet de réaliser de larges économies sur le coût de fabrication des processeurs. Avec le processus à
0,13 micron et l’apparition de galettes de silicium de 300 millimètres
[permettant de fabriquer plus de puces, NDLR], prévus pour 2002, nous espérons même réduire de
30 % ce coût.”

Doutes sur le marché des PC en 2001

Pour autant, Intel devra cravacher pour rééditer cette année sa performance de l’an 2000. Parlant d'” incertitudes sur l’environnement économique 2001
, la compagnie ne compte
pas sur une reprise solide du marché des PC avant le second semestre. En particulier avec un début d’année où les constructeurs devraient s’attacher à écouler leurs stocks.Malgré la multiplicité de ses développements et acquisitions dans le domaine des réseaux, Intel reste très dépendant du marché des PC. Et comptera cette année sur le Pentium 4 pour reprendre une mainmise fragilisée par AMD. Quand le
Pentium III ne bénéficiera plus que d’améliorations cosmétiques pour les modèles pour PC de bureau, le Pentium 4 devrait, lui, atteindre les 2 GHz dès la rentrée. Avec des prix, d’ici à la fin de l’année, suffisamment bas pour permettre à ce
processeur d’arriver dans la plupart des PC. En espérant pour Intel qu’existent alors des applications capables dutiliser les capacités des Pentium 4.

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Ludovic Nachury