Bonne nouvelle pour les utilisateurs nomades avides de puissance : l’architecture Core i7 est enfin disponible dans les ordinateurs portables. Pas n’importe lesquels, puisque ces nouvelles puces, Core i7720QM, i7820QM et i7920XM se destinent surtout aux transportables, ces notebooks à grande diagonale destinés à remplacer avantageusement les PC de bureau. Ces Core i7 ont en effet une enveloppe thermique (TDP, le dégagement de chaleur maximal) allant de 45 à 55 W (contre plus de 100 W pour les versions de bureau), soit environ 20 fois supérieure à celle d’une puce Atom (2,5 W) et 4 à 8 fois plus que les processeurs à bas voltage ULV (de 5,5 à 100 W).Dotés de quatre cœurs physiques pour un total de huit cœurs logiques (technologie hyperthreading), ces processeurs sont taillés pour le jeu vidéo ou les applications multimédias les plus lourdes (modélisation 3D, animation, montage vidéo, etc. ). Reprenant les avantages du Core i7 de bureau, ils sont pourvus d’un mode turbo très performant qui leur permet d’augmenter leur fréquence de manière très significative (de 2 GHz à 3,2 GHz pour le modèle haut de gamme) lorsque les applications n’utilisent qu’un ou deux cœurs. Plusieurs fabricants de PC ont d’ores et déjà annoncé des modèles équipés de Core i7 mobile. Ces ordinateurs seront disponibles à par tir de 1 000 euros dans le commerce lorsque vous lirez ces lignes.
La miniaturisation continue…
Et début 2010, ce sont les Core i3 et i9 qui feront leur apparition, des puces dotées d’innovations intéressantes. La première est l’intégration dans le processeur d’une puce graphique dédiée, de quoi diminuer le nombre de composants dans l’ordinateur et de fait sa dissipation thermique. Grâce à ces processeurs, les fabricants pourront commercialiser dès l’an prochain des PC encore plus compacts, moins bruyants et plus économes en électricité.L’autre grande innovation est l’intégration d’une unité de gestion de cryptage, appelée AES-NI. Une fois que les développeurs auront adapté leurs logiciels, cela permettra d’accélérer de façon très significative la compression/décompression d’archives zippées protégées en AES. Cela devrait aussi augmenter la vitesse et renforcer la sécurité des paiements par Internet sur les sites protégés en https://, protocole utilisé par les cybermarchands pour sécuriser les transactions.Intel a aussi profité de cet IDF à San Francisco pour rappeler que le processeur Atom ne se destine pas qu’aux netbooks : dans sa version Z, il peut être intégré dans les Mobile Internet Devices (MID), des tablettes Internet possédant tous les composants essentiels d’un ordinateur. Si ces MID n’ont pas décollé pour de multiples raisons (économiques, logicielles, énergétiques, etc. ), Intel sait bien que le futur est mobile et ne compte pas abdiquer. L’objectif annoncé : diminuer drastiquement la taille de la puce et sa consommation électrique.Ainsi, d’ici à 2011, Intel espère réduire de moitié la taille de la plate-forme et atteindre la surface d’une demi-carte de crédit. En attendant, le géant de Santa Clara mise énormément sur son système d’exploitation pour petits ordinateurs, Moblin 2.1. Conçu autour d’un noyau Linux et optimisé pour les puces x86 Intel, cet OS fonctionnera aussi sur smartphones et servira de vitrine technologique à la plate-forme Atom.Si l’USB 3 a été (très) vaguement présent à cet IDF 2009, la petite surprise des ingénieurs d’Intel est sans nul doute Lightpeak, une interface à tout faire qui repose sur une technologie optique. Jusqu’ici réservée au transfert de données de réseaux professionnels, la fibre optique dévoilée par Intel permettrait de relier à un PC des appareils tels que des baladeurs ou des disques durs, sur une interface débitant de 10 Gbit/s à 100 Gbit/s, explosant au passage les 480 Mbit/s de l’USB 2. Reste à savoir comment Intel pense introduire cette technologie, face à un USB 3 certes moins performant (4,8 Gbit/s max. théoriques), mais compatible avec tous les périphériques USB du marché.Enfin, nous avons pu prendre des nouvelles du projet de processeur graphique x86 Larrabee, censé rivaliser très prochainement avec les GPU de Nvidia et d’ATI. Mais la démonstration nous a déçus par sa brièveté : une scène 3D calculée en raytracing en temps réel… La prouesse était là, mais visuellement limitée. Aux dires du fondeur, Larrabee requiert encore au moins un an de développement avant de pouvoir être commercialisé. Même si Intel indique avoir déjà livré aux studios de jeux vidéo ses premiers kits de développement.
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