Gloria ! Nos PC, portables ou de bureau, et même nos stations de travail éventuelles auront droit à une nouvelle architecture de processeurs l’année prochaine. A l’occasion d’un Architecture Day, Intel a en effet annoncé Sunny Cove, qui concerne aussi bien les gammes Core que Xeon.
10nm, cette fois, c’est la bonne
La première grande nouvelle, c’est qu’Intel quitte enfin les eaux troubles du 14nm pour passer au 10nm – même si les puces Cannon Lake déjà annoncées mais retardées y ont eu droit.
Pour mémoire et rapidement, depuis 2015, les puces Intel reposent sur l’architecture Skylake gravée en 14nm. L’objectif était de passer rapidement au 10nm, mais des problèmes techniques ont forcé Intel à revoir ses ambitions. Skylake a donc été suivi de Kaby Lake, puis Coffee Lake et enfin Whiskey Lake. On échappera donc à un Irish Coffee Lake, mélange imaginaire des deux dernières itérations de processeurs…
Plus d’instructions, plus de calculs
Bien que dérivée de Skylake, Sunny Cove sera donc gravée en 10nm – enfin – et devrait être capable de gérer plus d’instructions en parallèle, avec une latence plus faible, notamment grâce à des buffers et caches plus importants. Pour preuve, le cache de niveau 1 est 50% plus grand que dans les processeurs Skylake. Par ailleurs, les unités d’exécutions plus nombreuses ont été réorganisées afin notamment de mieux adresser la mémoire disponible et réorganiser le cycle des instructions en cas de souci. Autrement dit, les calculs parallèles devraient en tirer profit.
Par ailleurs, l’architecture Sunny Cove devrait satisfaire les utilisations à des fins « scientifiques » ou d’intelligence artificielle (de plus en plus présentes partout) puisqu’elle supporte les instructions AVX-512, adaptées aux calculs classiques ou propres aux réseaux neuronaux. Elle embarque aussi de nouveaux jeux d’instructions pour accélérer le chiffrement ou la compression de données, ce qui n’est a priori pas étranger à la promesse d’un gain de performances de l’ordre de 75% dans certains cas.
Des bonnes nouvelles des puces graphiques intégrées
Du côté des performances des chipsets intégrés pour la partie graphique, Intel annonce que les éléments de la Gen11, qui pourront être embarqués sur les processeurs Sunny Cove, seront deux fois plus performants que ceux de la Gen9, embarquée sur les processeurs Skylake. La Gen10 est, quant à elle, présente sur les processeurs Cannon Lake.
La Gen11 est donnée pour dépasser le mur du TeraFLOPS. Un sacré pas en avant pour les puces Intel, mais qui est encore un peu léger en comparaison de celles de certains processeurs graphiques discrets.
Quoi qu’il en soit, cette Gen11 sera compatible avec le streaming 4K (logique) et capable d’assurer le spectacle pour la création de contenus en 8K dans certaines conditions. Cette nouvelle génération devrait également recourir à la technologie Adaptative Sync pour offrir une meilleure expérience en jeu quand le nombre d’images par seconde faiblit.
Des Himalayas de RAM et une dispo en 2019
Avec cette nouvelle architecture, Intel promet également la prise en charge d’une montagne de RAM, en faisant évoluer le support de la mémoire virtuelle. En théorie, les PC équipés d’une puce Sunny Cove devraient être capables de gérer jusqu’à… 256 To de mémoire vive !
Une bonne chose quand on sait que ces nouveaux processeurs sont les premiers depuis près de trois ans à augmenter le nombre d’instructions traitées par cycle (IPC) pour les programmes mono-threadés.
Les premiers processeurs Core, qui bénéficieront de l’architecture Sunny Cove devraient arriver dès la seconde moitié de 2019. Les Xeon se matérialiseront plus tard sur notre planète. Mais pas trop tard, car le futur est déjà à nos portes. En 2020, Willow Cove devrait succéder à Sunny Cove en lui ajoutant des fonctions de sécurité, une nouvelle optimisation des transistors, etc. Golden Cove arrivera, elle, en 2021. Une petite éternité pendant laquelle Intel aura tout le temps de changer ses plans.
Source :
Intel
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.