Dans un ordinateur quantique, il y a le processeur en lui-même et l’électronique « conventionnelle » qui permet de manipuler les données. Le souci principal étant que l’écart des températures de travail de ces deux mondes est très important : si le processeur travaille aux alentours du zéro absolu (0K = -273,15°C), l’électronique normale elle fonctionne à température ambiante, soit aux alentours de 300°C d’écart ! Une différence qui implique un appareillage de « traduction » très encombrant, lequel induit à son tour des difficultés pour monter en puissance.
Pendant ses Labs Day, Intel a présenté Horse Ridge II, un contrôleur de processeur quantique dont la particularité est de pouvoir fonctionner à une température proche du zéro absolu, exactement à 4 degrés Kelvin (-269,15°C). En pouvant être intégré à proximité du processeur quantique, le contrôleur Horse Ridge II, une puce gravée en 22 nm, peut remplacer le lourd équipement de « contrôle et traduction » des informations. Une simplification qui devrait permettre une montée rapide en puissance des prochains processeurs quantiques.
Outre cette adaptation physique, Horse Ridge II a aussi la capacité de lire l’état des qubits en temps réel. Une compétence qui non seulement améliore la latence de travail, mais permet aussi de faire des économies de mémoire et d’énergie puisqu’il n’y a plus besoin de passer par une étape de stockage des informations avant lecture.
Autre amélioration apportée par Horse Ridge II, sa capacité à manipuler les états de plusieurs qubits de manière simultanée. Là encore, cette compétence devrait permettre d’augmenter la puissance des ordinateurs quantiques. Des machines dont le fonctionnement très différent du modèle binaire de nos systèmes informatisés actuels devrait permettre d’atteindre de nouveaux sommets en matière de calcul. Et chambouler certains secteurs comme les calculs scientifiques ou le chiffrement des données.
Source : Intel Labs
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