C’est la fin de l’été et, telle une horloge, Intel met à jour ses processeurs. Point de courses aux performances brutes, la nouvelle génération officiellement lancée se destine aux PC portables et autres plateformes à basse consommation. Appelée « Kaby Lake », cette septième itération de la gamme Core est une exception : jadis organisée en tick et en tock – un coup j’améliore l’architecture, un coup j’améliore la finesse de gravure des puces – cette mécanique s’est heurtée, avec la génération précédente Skylake, aux lois de la physique et à des problèmes de fabrication liés, notamment, au procédé de gravure en 14 nanomètres.
Kaby Lake n’est ainsi ni un changement d’architecture, ni la marque d’un passage à une gravure plus fine (plus c’est petit, moins cela consomme d’énergie). Non, la 7e génération de Core inaugure une phase d’optimisation inédite, un façon pudique de dire qu’il n’y a pas de révolution.
Mais s’il est vrai que l’écart avec la génération précédente n’est pas aussi important que ce à quoi Intel nous avait habitués, Kaby Lake introduit cependant des améliorations notables pour certains usages.
MultiMedia : 4K mon amour
D’incomplète, la prise en charge de la vidéo 4K passe à quasi-totale pour cette nouvelle génération de Core. Ces processeurs prennent désormais en charge le décodage et l’encodage des vidéo 4K de manière matérielle – c’est-à-dire sans intervention des transistors « généralistes » et sans soutien de la part de la carte graphique. Kaby Lake décode ainsi tous les flux VP9 (utilisés par YouTube) et HEVC 10 bit (utilisés dans les futurs Blu-ray UHD). Mieux, il est aussi capable d’encoder matériellement une vidéo en VP9 et HEVC (mais limité à 8 bit pour ce dernier).
Intel met l’emphase sur l’encodage vidéo, invoquant les besoins de plus en plus importants des utilisateurs qui animent une chaîne YouTube ou qui diffusent leurs parties de jeux vidéo sur Twitch. Les capacités d’encodage matériel permettent généralement un sacré gain de temps : selon Intel, la version la plus puissante de ses nouveaux Core peut convertir une vidéo 4K d’une heure dans un format Full HD en 12 min. Et à ce gain de temps, s’ajoute aussi un sérieux gain énergétique.
Lecture 4K beaucoup moins gourmande
Cette prise en charge matérielle du décodage et de l’encodage 4K n’a pas pour unique vertu d’accélérer la lecture (gain marginal) ou l’encodage (gain significatif) : elle permettrait aussi de faire baisser la consommation énergétique de manière impressionnante si l’on donne foi aux informations communiquées par Intel : selon le graphique ci-dessus, la lecture d’un fichier 4K local ne consommerait plus que 0,5W contre 10,2W pour la génération précédente (avec la consommation du GPU qui vient épauler le processeur), soit une consommation divisée par x20 ! Pour la conso de contenu 4K en streaming est un peu moindre mais toujours impressionnant : 0,8W contre 5,8W auparavant.
Des PC portables de moins d’un cm d’épaisseur
Kaby Lake promet l’arrivée de PC portables extra-fins de moins d’un centimètre d’épaisseur, une promesse déjà tenue puisque Acer vient de lancer les hostilités lors de cet IFA2016 en annonçant le Swift 7. Côté convertibles à la Surface – une tablette qui s’enfiche sur un clavier – Intel affirme que cette épaisseur peut même être réduite à 7 mm.
Ces formats les plus fins concernent bien évidemment les processeurs les moins énergivores et les plus sobres en dégagement de chaleur (TDP) : selon le modèle, cette 7e génération de Core dégage de 4,5W à 17W, et ce sont bien les premiers modèles qui devraient intégrer la majorité des PC au format tablette.
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