Passer au contenu

Intel bientôt divisé ? Broadcom et TSMC voudraient racheter des parties du groupe

Alors qu’Intel traverse une crise financière majeure, Broadcom et TSMC envisagent de racheter certaines divisions de l’entreprise. Broadcom s’intéresse à la conception de puces tandis que TSMC lorgne sur les usines de fabrication de semi-conducteurs.

Intel attise l’intérêt de plusieurs géants de l’industrie. Selon nos confrères du Wall Street Journal, Broadcom et TSMC souhaiteraient racheter certaines des divisions de la firme. Les deux intéressés ne travaillent pas ensemble. Ils convoitent en effet différents pans d’Intel.

Que veulent Broadcom et TSMC ?

Broadcom se pencherait surtout sur « les activités de conception de puces et de marketing d’Intel ». Pour le moment, l’entreprise discute « de manière informelle avec ses conseillers de la possibilité de faire une offre ». Selon le média, Broadcom sautera le pas s’il trouve « un partenaire pour l’activité de fabrication d’Intel ». La firme, spécialisée dans la conception et la fabrication de semi-conducteurs et de solutions de communication, ne souhaite pas de l’activité manufacturière d’Intel sans l’appui d’un partenaire.

Broadcom a mis la main sur plusieurs entreprises du monde de la technologie par le passé, dont CA Technologies, un fournisseur de logiciels de gestion, Brocade Communications, une société spécialisée dans les solutions de stockage et de réseau, et la division entreprise de Symantec. Par ailleurs, Broadcom a été impliqué dans plusieurs propositions de rachat, y compris un projet d’acquisition de Qualcomm.

De son côté, TSMC voudrait prendre « le contrôle d’une partie ou de la totalité des usines de puces d’Intel, potentiellement dans le cadre d’un consortium d’investisseurs ou d’une autre structure ». Ce serait à la demande du gouvernement de Donald Trump que le plus grand fabricant de semi-conducteurs au monde s’est penché sur l’idée de morceler Intel. Cependant, « un responsable de la Maison-Blanche a déclaré qu’il était peu probable que le président soutienne un accord impliquant une entité étrangère qui exploite les usines d’Intel », affirme le Wall Street Journal.

À lire aussi : Les nouveaux processeurs Core Ultra mobiles d’Intel rapprochent l’IA des sources de données

C’est la crise chez Intel

Les discussions avec Broadcom et TSMC surviennent alors qu’Intel traverse une mauvaise passe. Au cours du dernier trimestre 2024, l’entreprise a enregistré une perte opérationnelle de 16,6 milliards de dollars. C’est la plus importante perte de son histoire. Aux origines de cette chute historique, on trouve essentiellement les couts générés par la division Intel Foundry, chargée de la fabrication de puces pour des clients extérieurs du groupe. Dans ce contexte, Pat Gelsinger, le PDG d’Intel depuis un peu plus de trois ans, a quitté le navire.

Dos au mur, Intel a annoncé un plan d’économies de 10 milliards de dollars. Celui-ci comprend la réduction des effectifs de l’entreprise et la suspension de plusieurs projets européens, dont la construction de nouvelles usines en Allemagne et en Pologne. La revente de certaines divisions s’inscrit dans cette volonté d’économie et de restructuration.

Notez que ce n’est pas la première fois qu’Intel suscite l’intérêt de plusieurs acheteurs. En septembre dernier, Qualcomm s’était apparemment approché d’Intel dans l’espoir de négocier un rachat. Par le passé, des acteurs clés comme ARM et Lattice Semiconductor avaient aussi entamé des négociations.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Source : WSJ


Florian Bayard