Annus horribilis. C’est ce que doivent se dire les dirigeants d’Intel en pensant à la succession de faux pas commis cette année et qui ont conduit à la chute spectaculaire du cours de l’action, lequel, il y a deux semaines de cela, a pratiquement été divisé par deux.Mais en dépit des déclarations des dirigeants de l’entreprise sur l’amélioration en cours des processus de développement et de fabrication, les ennuis du fondeur se succèdent inexorablement.La semaine dernière, plusieurs constructeurs excédés ont admis un retard sur la livraison du Pentium 4. Une disponibilité en volume du processeur est maintenant prévue pour la fin novembre, un mois après la date initiale. Le risque de manquer la saison des fêtes est de plus en plus important, et les constructeurs pourraient basculer leur production vers des systèmes à base d’Athlon à 1 GHz.
Timna, un processeur tout-en-un
En plus de ce coup dur, Intel en a subi un autre : l’arrêt du développement de son processeur Timna. Ce dernier devait remplacer le Celeron, accompagné de son chipset 810, dans le segment des PC d’entrée de gamme. Avec Timna, dont la fréquence devait démarrer à 600 MHz, Intel a voulu créer un système complet sur une puce (SOC : System On a Chip) intégrant à la fois le processeur, les unités graphiques et le gestionnaire de mémoire.Pour cela, Timna repose sur un composant utilisé par le chipset i820, qui était initialement prévu pour fonctionner uniquement avec de la mémoire Rambus : le Memory Translator Hub (ou MTH). Ce dernier gère notamment les échanges entre le processeur et la mémoire vive du système, au format SDRAM cette fois.Cependant, au début de l’année, le MTH a connu des problèmes techniques, obligeant les constructeurs de rappeler tous les PC à base de Pentium III qui l’utilisaient. Intel, n’ayant, à ce qu’il semble, pas été capable de résoudre ce problème technique pour la sortie de Timna, a donc préféré abandonner purement et simplement le développement du nouveau processeur. Les lignes de production qui étaient destinées à Timna ont donc été réallouées à la fabrication des Celeron.Cette décision fait bien sûr les affaires du taiwanais VIA, très actif sur le segment des PC d’entrée de gamme. “Nous avons un projet équivalent à celui qu’Intel abandonne : Matthew “, confie Tim Chen, porte-parole de VIA aux Etats-Unis.Matthew est basé sur le processur Winchip. Issu du rachat de Centaur l’année dernière, il intègre également les fonctions graphiques et le gestionnaire de mémoire. Les premières versions devraient fonctionner à partir de 550 MHz, mais aucune date de sortie n’a pour l’heure été communiquée.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.