Et de trois ! L’Instax, le film instantané de Fujifilm existait déjà au format Mini (vertical), Wide (horizontal plus généreux en surface) et voici qu’arrive le format carré, l’Instax Square. Une arrivée logique car elle correspond au ratio de l’ancêtre historique de l’Instax et référence de la photo instantanée, le vénérable Polaroid.
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Qui dit nouveau film, dit nouvel appareil. Champion des noms sexy et évocateurs, Fujifilm a baptisé son premier appareil SQ10. Un boîtier qui rompt avec la tradition 100% argentique de la lignée Instax qui, où chaque cliché était unique. Le SQ10 intègre en effet un capteur d’image et le même système d’impression à sublimation thermique que les imprimantes SP-1 et SP2. Le SQ10 est ainsi une imprimante couplée à un petit compact numérique qui produit des images physiques argentique. Un sacré hybride.
Film argentique, cœur numérique
La limite de l’impression unique des Instax classique séduit les photographes, mais le grand public moins, d’autant que les appareils impriment même les photos ratées. Le SQ10 rompt avec cette tradition et propose une impression maîtrisée et à volonté – l’appareil dispose non seulement d’un petit espace de stockage mais aussi d’un emplacement Micro SD.
Exit la grosse optique à gros cercle image et peu lumineuse, le SQ10 intègre un tout petit capteur CMOS de seulement 3,7 Mpix utilisés (1/4’’, 1920 x 1920 pix) – mais une optique bien plus lumineuse : en lieu et place des f/12.7 (Mini) et f/14 (Wide), ce nouveau boîtier propose un objectif ouvrant à f/2.4. Si la sensibilité du film carré est équivalente aux autres, soit 800 ISO, le SQ10 dont le capteur va de 100 à 1600 ISO devrait offrir de bien meilleurs résultats en intérieur, notamment sans flash. Et ce d’autant plus que, miracle du numérique, l’optique est enfin autofocus.
Influence des smartphones
Simplistes au point d’en être spartiates – ce qui permet à Lomography de se distinguer avec des boîtiers plus paramétrables – les Instax argentiques ont un potentiel créatif limité. L’influence des hipstamatic (jadis) et autres Instagram (actuel) de l’ère smartphone change la donne sur le SQ10, dont l’écran LCD et le cœur numérique permettent bien plus de fantaisies. Le SQ10 propose ainsi 10 filtres créatifs, un contrôle de l’exposition (-3/+3 EV soit 19 niveaux) et un contrôle du vignetage créatif (19 niveaux itou). Ou comment produire des images « artistiques » sans avoir à passer par la case smartphone.
On retrouve aussi un retardateur programmable, un mode double exposition et une pose longue durée (Bulb, B) pour réaliser des filés et autres prises de nuit.
Format carré moins cher, appareil onéreux
A 9,99 € la recharge de 10 poses, l’Instax Square est moins onéreux que les films au format Polaroid d’Impossible Project, qui produisent les derniers films compatibles dans leur usine néerlandaise rachetée à Polaroid après son démantèlement – 20 € la recharge de 10 vues. Le hic par rapport aux appareils Instax classiques, c’est que le SQ10 est cher : 289 €, contre entre 100 et 150 euros selon les versions Wide/Mini. Cher ne veut pas dire « du vol » puisque si les Instax normaux sont essentiellement des boîtes en plastique avec une électronique rudimentaire et une électronique non moins primitive, le SQ10 intègre l’équivalent d’une imprimante SP-2 et les éléments d’un compact numérique classique (capteur, processeur, écran, interface logicielle).
Le SQ10 vaut-il ces 289 € ? Nous le verrons après le test, mais une chose est sûre : le ticket d’entrée bien plus élevé que ses frères argentiques le place hors de portée de bien des jeunes, la cible pourtant privilégiée de Fujifilm.
Le SQ10 sera disponible à partir du 19 mai 2017 à 289 €.
Les films au format Instax SQUARE seront vendus par packs de 10 vues à 9,99 €.
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