La messagerie instantanée fait partie de ces utilitaires qui font leur vie tout seuls. Elles se sont, en effet, imposées en quelques années sans campagne marketing mégalomaniaque. Tranquillement, grâce à ce que l’on appelle le marketing viral. La messagerie instantanée est, pour ceux qui passent leur journée (ou leur nuit) devant un ordinateur, le moyen d’être en contact perpétuel avec leur tribu. Du coup, elle comble un peu plus le fossé entre vie professionnelle et vie privée. Son côté immédiat et beaucoup moins formel que le mail facilite les échanges au bureau et va dans le sens d’une communication horizontale dans l’entreprise. En revanche, elle a ses côtés pervers, et il est indéniable qu’elle peut engendrer une certaine baisse de productivité. Il est tellement facile d’entamer une conversation que l’on peut aisément se faire piéger… Et passer une demi-heure à parler de la meilleure façon de préparer l’aligot ! Alors, faut-il laisser faire, interdire ou, comme nous le suggèrent AOL, Yahoo! et Microsoft (lire p.6), l’encourager ? Correctement contrôlée, elle ne met plus la sécurité en péril. Alors, la réponse est à chercher du côté de la culture de l’entreprise. Est-on plutôt communication tous azimuts ou verrouillage total ? Quoi qu’il en soit, l’apparente confidentialité des messages instantanés n’est qu’un leurre. Il y a quelques mois, le PDG d’une entreprise américaine s’est fait pirater sa messagerie alors que ses messages transitaient par les serveurs d’ICQ. Il s’est retrouvé devant un tribunal pour propos peu élogieux sur ses employés. Bref, une fois la passerelle de la messagerie installée, mieux vaudra surveiller ce que lon écrit !
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