Déployer un système d’information géographique nécessite une bonne coordination entre tous les acteurs concernés.
Le concept de système d’information géographique (SIG), qui fut initié dans les années soixante, séduit de plus en plus de collectivités locales. Le développement de technologies légères, longtemps réservé aux grandes villes, le met à la portée de plus petites structures. L’essor des regroupements intercommunaux accroît également sa pertinence. Au-delà de la gestion de l’urbanisme, de la voirie ou des réseaux, il peut évoluer en outil d’aide à la décision. Dans le cadre de la politique de la ville, un certain nombre de mairies ou d’intercommunalités ont mis en ?”uvre des observatoires sur l’habitat, l’environnement ou le développement économique.“Attention à ne pas se focaliser sur les élus locaux en oubliant les utilisateurs finals”, met en garde Cédric Bellan, directeur informatique de la communauté d’agglomération du Grand-Angoulême. Ce projet transversal implique les élus, la direction informatique et les services municipaux concernés. “Pas question de copier/coller, avance Christophe Lebot, responsable du SIG de Saint-Nazaire. On peut acheter un logiciel de SIG, mais pas un SIG. Derrière, il y a une organisation à mettre en place.” Il faut accompagner les agents techniques ou les secrétaires d’accueil en mairie pour qu’ils s’approprient l’outil.Un autre écueil consiste à laisser la mainmise des données au service SIG. Le fond cadastral numérisé et les données associées sont des mines d’information. Ils doivent être à la disposition du plus grand nombre, via un intranet, un extranet ou un CD-Rom. Avec, en contrepartie, un retour du terrain. Mais la diffusion sur internet doit être encadrée, notamment sur le plan juridique.