Pour obtenir une voiture dans des délais raisonnables, mieux vaut commander le modèle de série plutôt que de s’obstiner à demander un véhicule équipé de sièges roses et d’un toit ouvrant en verre fumé. Le principe est également valable pour les progiciels de gestion intégrés (PGI) que l’on installe dans des PME. “Plus le client exige de personnalisation, plus il augmente la complexité. Et, fatalement, la durée de mise en place du progiciel. C’est mathématique”, estime André Israel, directeur général Europe de l’éditeur de PGI Scala. Et, “dans les gros progiciels comme SAP, il n’y a pas de processus type, mais mille et une façon de faire la même chose”, assène Bruno Lagadec, directeur de Mercure Informatique, une SSII qui distribue et intègre le PGI Divalto, d’Interlogiciel.
Une installation réalisée en quelques semaines
En préférant un progiciel standard, on peut ainsi compter sur une mise en route au bout de quelques mois, voire de quelques semaines. “En moyenne, cela dure de six à huit mois pour la finance, la distribution et la gestion de production”, avance Claude Cordier, chef de marché PGI chez Sage. “Notre outil est standard. Nous avons quasiment une seule version pour le monde entier, explique-t-on chez Scala. Un client a ainsi réussi à installer notre progiciel en neuf semaines dans six pays. Et ce simultanément.” Pour atteindre ce délai, l’installation du progiciel avait, bien évidemment, été rodée sur un site pilote. Si le standard doit être de règle dans un premier temps, cela ne doit pas empêcher, dans un deuxième temps, de personnaliser. Pour cela, les entreprises doivent éviter les progiciels monoblocs. “L’avantage de la modularité est que l’on peut implémenter les modules les uns après les autres”, résume Claude Cordier.D’autres facteurs peuvent jouer sur la rapidité de mise en place. L’adaptation de l’organisation de l’entreprise utilisatrice au progiciel est un point moins crucial, mais qui peut également se révéler “chronophage”. Ainsi, limiter le nombre de profils d’utilisateurs peut se révéler intéressant en évitant à l’éditeur ou à l’intégrateur le développement et le déploiement d’écrans spécifiques. Les critères technologiques majeurs permettant d’accélérer l’installation sont peu nombreux. Mais pas inexistants : dans le cas d’un parc informatique important et hétérogène, la technologie web permettra d’éviter un déploiement trop fastidieux ?” corvée habituelle dans une configuration client-serveur. “Disons que l’on gagne un tiers de temps si l’on fait une comparaison poste à poste”, estime Claude Cordier. De son côté, Serge Arnaud, directeur des services de l’éditeur Viveo pour la région Nord, résume le point de vue général en précisant que “si le produit n’est pas forcément paramétré, il doit cependant être facilement paramétrable une fois l’installation achevée”. Ce qui autorisera les adaptations repoussées lors de la mise en place initiale.
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