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Installer l’infrastructure SAN en la maîtrisant peu à peu

Chez Usinor, le SAN s’est imposé comme la réponse la plus adaptée pour dépasser les limites d’infrastructures de stockage à bout de souffle.

C’est en mars 2000 qu’Usinor a décidé de se lancer dans l’aventure du SAN. Fabrice Olivetto, responsable de l’architecture applicative, explique les raisons de ce choix : “Certaines de nos applications voient leur volume de stockage croître de 50 % par an.”Or, augmenter l’espace disque alloué à telle ou telle application est très pénible lorsque la baie de stockage est attachée directement au serveur. “Avec un parc de cinq cents serveurs, nous n’avions aucun moyen de connaître la capacité disque réellement disponible et son évolution “, déplore Fabrice Olivetto. En outre, la réalisation de sauvegardes complètes prenait beaucoup trop de temps. Le week-end n’y suffisait plus, car la bande passante était particulièrement insuffisante sur le réseau local. Enfin, il était impossible de bâtir, de façon simple et efficace, un plan de reprise pour les systèmes Unix et NT en cas de désastre sur le site principal.

Des baies performantes mais plutôt coûteuses

Un cahier des charges a donc été rédigé afin de résoudre ces différents problèmes. En janvier 2001, c’est la baie 9960, du constructeur Hitachi Data Systems, qui a été choisie. Elle délivre jusqu’à 37 To bruts d’espace de stockage, lequel laisse 14 To utiles lorsqu’on enclenche la sécurisation en Raid 5 et l’option de copie instantanée (Shadow image) pour effectuer la sauvegarde des bases de données ouvertes. Les arguments techniques ont pesé lourd. “Cette baie est Fibre Channel de bout en bout, disques compris. Ce qui autorise un débit interne de 6 400 Mo/s. Elle dispose aussi d’une fonction de copie à distance (Remote copie) pour effectuer des sauvegardes vers une baie de secours. Enfin, elle gère trente-deux accès Fibre Channel et 8 Go de cache “, explique Fabrice Olivetto. La première réalisation effectuée avec cette baie concerne la gestion des achats, qui réclame 1 To d’espace disque. Six serveurs sous Windows NT sont rattachés à la baie par l’intermédiaire de trois commutateurs Brocade de 16 ports chacun. Ensuite, cinq clusters sous NT, utilisés en tant que serveurs de fichiers, devraient être basculés sur la même infrastructure. Un robot d’archivage StorageTek 9 710 sera aussi transféré sur le réseau SAN. Enfin, un plan de reprise d’activité sera mis en place entre les sites de Dunkerque et de Mardyck, distants de 7 km. À cet effet, l’installation d’une seconde baie est prévue sur le site de reprise et elle sera rattachée à la première par un canal Escon.La copie entre baies HDS n’est pas encore disponible sur Fibre Channel. Il faut noter que deux des fonctionnalités logicielles des baies, à savoir la copie instantanée et celle à distance, sont des options très coûteuses. “Les coûts des logiciels représentent 25 % de la facture globale “, note Fabrice Olivetto.

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Xavier Bouchet