« Generated by Meta AI » (« Fait par l’IA de Meta » en français) : voici la mention qui pourrait bientôt apparaître sur Instagram, à chaque fois qu’un contenu posté a été généré par l’intelligence artificielle. À en croire le média spécialisé Engadget, le groupe cofondé par Mark Zuckerberg travaillerait à mettre en place une telle mention. Nos confrères s’appuient sur des copies d’écran partagées par Alessandro Paluzzi sur son compte X (ex-Twitter). Dans le tweet de cet ingénieur, qui dévoile régulièrement des fonctionnalités inédites de Meta, on peut voir le message que l’on pourrait lire sur Instagram : « Le créateur ou Meta a déclaré que ce contenu a été créé ou modifié avec l’IA », avec, en dessous, « Image générée par l’IA de Meta ».
#Instagram is working to label the contents created or modified by #AI in order to be identified more easily 👀 pic.twitter.com/bHvvYuDpQr
— Alessandro Paluzzi (@alex193a) July 30, 2023
Fait intéressant : il s’agit de mentionner que l’image est générée par l’IA de Meta et non générée par une IA (tout court). S’agira-t-il uniquement de mentionner les IA de Meta, ou toutes les IA ? Cet étiquetage serait-il obligatoirement créé dès qu’une IA (de Meta ou pas) est détectée, ou seulement après une simple déclaration du créateur de contenu ? On peut aussi lire, après la question « comment savoir quand un post a utilisé l’IA », que « le contenu créé avec l’IA est généralement étiqueté afin qu’il puisse être facilement détecté ». Généralement et pas systématiquement ? Aucune réponse n’est, pour l’instant, donnée. Meta, contacté par nos confrères, n’a pas souhaité commenter ce sujet.
Mais tout ceci montre que les outils d’IA générative de la firme de Menlo Park ne sont plus très loin, et qu’ils pourraient bientôt être accessibles aux consommateurs, écrivent nos confrères. Ces dernières semaines, plusieurs déclarations sont allées en ce sens. Mi-juillet, le groupe a d’abord annoncé avoir ouvert en open source son modèle de langage « Llama 2 » aux entreprises et aux chercheurs. Et ce mardi 1er août, le Financial Times a révélé que les chatbots de Meta, en cours de développement, seraient des robots conversationnels personnalisés, avec différents profils – l’un d’entre eux serait celui d’Abraham Lincoln.
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Des demandes de mention obligatoire des exécutifs européen et américain
Or, depuis le lancement d’outils d’IA générative, créer de faux contenus est devenu accessible à tous. Si les images fictives de l’arrestation de Donald Trump ou du pape François en doudoune ont surtout suscité de la curiosité quant à la prouesse technique, cette technologie, peu onéreuse et à la portée de tous, pourrait brouiller la frontière entre le réel et la fiction. Ces systèmes seraient à même de devenir des outils de manipulation des opinions, puisqu’il est quasiment impossible de différencier une vraie photo d’une image générée par l’IA.
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Outre un système de détection fiable qui reste à inventer, une des solutions serait de mentionner systématiquement aux internautes l’utilisation de cette technologie, dès qu’un créateur de contenus y a recours. C’est ce qu’a demandé, début juin, la Commission européenne, qui a requis des 44 plateformes signataires du code européen de bonne conduite visant à lutter contre la désinformation le fait de repérer et d’étiqueter immédiatement tous les contenus et images générés par l’IA. L’objectif : que les utilisateurs des réseaux sociaux puissent identifier tous les textes, images ou vidéos générés par cette technologie. Même son de cloche outre Atlantique début juillet, où la Maison blanche a formulé une requête similaire, demande reçue par sept entreprises américaines du secteur, dont Meta. Ces dernières ont promis d’œuvrer à la mise en place de filigranes pour les contenus générés par l’IA – il n’est donc pas surprenant de voir Meta travailler sur cette fonctionnalité.
Pour autant, cela n’a rien d’officiel. Lors de la conférence sur les résultats trimestriels du 27 juillet dernier, Mark Zuckerberg a dévoilé peu de choses sur les futurs systèmes d’IA développés par le groupe et sur les possibles mentions obligatoires. On sait simplement que la firme souhaite appliquer les futurs systèmes d’IA dans ses trois applications (Instagram, WhatsApp et Facebook). Alessandro Paluzzi a aussi dévoilé d’autres outils pour Instagram, comme des résumés des longs DM, et des outils artistiques pour les Stories.
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Source : Engadget