Les technologies vont au-delà des ordinateurs, des appareils mobiles ou des objets connectés. Comme nous le montrent les exposants de la troisième édition du salon Innorobo, qui se déroule jusqu’au 21 mars à Lyon, la robotique est l’un des plus importants leviers de croissance des nouvelles technologies. Et comme le montre le succès de la société française Robopolis, la France a toutes ses chances dans ce domaine.
Pour soutenir ce secteur prometteur, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg a annoncé hier, mardi 19 mars, à Lyon, un plan « France Robots initiatives » destiné à la filière française. Le gouvernement souhaite rattraper le retard de la France sur des pays comme l’Allemagne et tenter d’en faire « un leader mondial » d’ici 2020.
« Nous mettons sur la table 100 millions d’euros », a déclaré le ministre à l’occasion de l’inauguration du salon Innorobo. Ces crédits seront investis dans la recherche, mais aussi pour inciter les PME à s’équiper. Le ministre souhaite aussi que les acteurs publics fassent des « achats innovants » pour soutenir la filière et apporter des capitaux aux entreprises en développement.
Un marché de 33 milliards de dollars en 2017
C’est en effet un paradoxe français. Il existe des dizaines de startups très innovantes, notamment dans la robotique de loisir. Mais les entreprises, elles, sont très lentes à adopter les automates. On parle ici de robots industriels, utilisés dans les usines, les entrepôts.
D’ici quatre ans, ce marché pourrait représenter 33 milliards de dollars. Et en la matière, la France affiche un retard difficilement explicable. Alors que l’on trouve 35 000 robots dans les entreprises françaises, l’Italie dispose d’un parc deux fois plus important. Quant à l’Allemagne, elle dispose de 122 automates pour 1000 salariés de l’industrie contre 26 dans l’Hexagone.
Le plan gouvernemental va allouer 33 millions d’euros pour financer une partie de l’investissement en robots dans 250 entreprises. Une façon d’enclencher la machine, mais est-ce que ce sera suffisant ? Au-delà du coup de pouce financier, c’est un état d’esprit qu’il faut changer. Comme le rappellent les professionnels du secteur, en Allemagne, par exemple, l’amélioration du processus de production est une obsession. En France, les PME notamment sont encore très frileuses face à ces investissements qui bouleversent leurs méthodes de travail, avec un coût moyen de 120 000 euros par robot installé.
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