Internet fait partie du quotidien des Français. Même des plus jeunes. Début 2013, un sondage RSA/Ifop indiquait que 77 % des 11 à 17 ans se rendaient chaque jour sur la Toile. De nombreux acteurs agissent pour « éduquer » ces jeunes internautes et leurs parents. L’association Innocence en danger lance ainsi ce 7 janvier 2013 une nouvelle campagne de prévention baptisée Emoticônes, qui sera diffusée dans les abribus et la presse écrite.
Les trois photo-montages transforment des hommes en monstrueux smileys. Ils « reprennent les éléments graphiques des émoticônes et font percevoir un malaise », explique Emmanuelle Piet, coordinatrice de la campagne. L’objectif est de souligner le risque pour les enfants et adolescents de parler avec des inconnus « qui se cachent sous de fausses identités ». De fait, selon le sondage RSA/Ifop de l’an dernier, 13,4 % des enfants acceptaient comme amis sur Facebook des personnes qu’ils ne connaissaient pas mais qui leur semblaient de confiance. Pour l’association, c’est là que se trouve le danger.
« Même s’il n’y a qu’une infime partie d’Internet qui est dangereuse, il faut informer le grand public pour qu’il puisse protéger ses enfants », a expliqué à 01net Homayra Sellier, fondatrice et présidente d’Innocence en danger. « Il faut absolument que les éducateurs et les parents soient formés pour qu’ils puissent à leur tour agir et expliquer les choses à leurs enfants, martèle-t-elle. Mais en France, on ne sait pas anticiper. On fournit les outils aux gens avant de leur dire comment s’en servir. »
Accompagnement et dialogue
Selon l’association internationale, un enfant sur cinq a déjà été sollicité sexuellement sur Internet à travers le monde. Il est donc nécessaire d’accompagner la navigation des plus jeunes et de discuter avec les plus grands et développer leur sens critique.
Certains moyens de prévention existent déjà, notamment des logiciels de contrôle parental. Mais, d’après une enquête réalisée par Atomik Research en novembre 2013, seuls 26 % des Français en ont installé un sur l’ordinateur familial. Les parents doivent donc non seulement s’informer mais également agir.
Pour Tony Anscombe, expert sécurité chez AVG Technologies, « les parents doivent veiller à ce que leurs enfants utilisent leurs appareils de la manière la plus sûre qui soit. Avec un bon encadrement, les familles devraient pouvoir profiter ensemble des bienfaits de la technologie tout en encourageant les enfants à apprendre, à jouer et à se sentir à l’aise en utilisant des appareils connectés. »
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