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Inmarsat-RNIS, la prise RNIS portable

Les projets de constellations de satellites dédiées aux communications mobiles (Iridium, Ico, Teledesic…) ont tous fait long feu. Mais Inmarsat poursuit tranquillement son chemin, avec notamment une nouvelle offre Inmarsat-RNIS, véritable bureau mobile RNIS.

Inmarsat-RNIS, la nouvelle offre de service de l’organisation Inmarsat, est disponible depuis fin 2000. C’est, pour faire court, une ” prise ” RNIS, que l’on peut transporter avec soi n’importe où dans le monde. Elle est immédiatement opérationnelle, sans nécessiter la moindre adaptation, ni la moindre licence locale. Elle donne un accès satellite à 64 kbit/s pour les communications téléphoniques, les transmissions de données, la télécopie, l’e-mail, l’Internet et les visioconférences. Cet accès satellite peut même être partagé entre plusieurs terminaux aussi longtemps qu’une solution de communication terrestre conventionnelle ne peut être mise en place.Matériellement, cette prise RNIS mobile consiste en un boîtier de 4 kg de la taille d’un ordinateur portable et une antenne plate de 35 cm de hauteur et de 75 cm de large, dont le fabricant est le danois Thrane & Thrane.Elle est commercialisée par France Télécom Inmarsat pour un peu plus de 10 000 euros à travers un réseau de 80 distributeurs répartis dans le monde entier. Au débit de 4,8 kbit/s, les communications téléphoniques sont facturées 2,29 euros ht (15 F) la minute ; et au débit de 64 kbit/s : 6,62 euros ht (50 F).A ce tarif, le RNIS portable ne peut être évidemment qu’un marché de niche. Il concerne les secteurs du BTP, de la recherche pétrolière, de l’aéronautique, des médias ou encore de l’aide humanitaire.Après Inmarsat-A (système de communication analogique), Inmarsat-B (son successeur numérique), Inmarsat-C (transmission de petits volumes de données en store and forward), Inmarsat-M et Inmarsat-Phone (téléphonie à 2 et 2,4 kbit/s), c’est le sixième service proposé par Inmarsat sur ses 4 satellites géostationnaires.Mais les conditions de commercialisation de ces services ont beaucoup évolué au cours de ces dernières années. Au début, avait été institué un système de licences strictement nationales. Puis Inmarsat a autorisé les distributeurs à acheter des minutes auprès des 84 opérateurs membres de l’organisation, et à les revendre aux clients finaux sur leurs marchés locaux. La concurrence est ainsi devenue très féroce sur un marché très étroit (pas plus de 270 000 clients potentiels dans le monde), concentré à 40 % sur le continent africain. France Télécom Inmarsat a d’abord accusé le coup. Mais en développant depuis un an une politique de fidélisation de ses revendeurs au plan international, il a su rétablir sa position et se doter d’une couverture globale. Du 7e rang mondial, il est revenu au deuxième rang des fournisseurs de services Inmarsat, derrière Station12 (groupe KPN), avec 13,5 % de parts de marché tous standards confondus.France Télécom Inmarsat est une unité d’affaires de la division Longue Distance (Branche Réseaux). En 1999, son chiffre d’affaires a été de 511 millions de francs avec 140 personnes et un trafic de 33 millions de minutes. Pour 2000, les prévisions sont de 620 millions de francs, dont 60 % réalisés sur le secteur maritime.Courant 2001, Inmarsat devrait introduire sur Inmarsat-RNIS un service d’accès en IP natif, par simple changement logiciel. Pour 2002, l’organisation annonce des services d’accès jusqu’à 144 kbit/s, compatibles avec le GPRS et dotés d’une fonction de roaming basé sur des cartes SIM. Des satellites de 4e génération permettraient ensuite de proposer, à partir de 2004, des services d’accès jusqu’à 452 kbit/s. Lorganisation Inmarsat a franchi, début octobre dernier, le seuil des 200 000 terminaux en service, doublant ainsi sa base en un peu moins de deux ans (www.inmarsat.org).

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Jean-Claude Streicher