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Initier les enfants au code et au numérique sans écran, c’est possible ! 

Il est possible d’aborder des notions d’informatique qui semblent complexes même à des enfants de CP. La preuve avec cet atelier périscolaire animé par la start-up Colori auquel nous avons assisté en banlieue parisienne.  

« Les robots, pour leur dire ce qu’ils doivent faire, on doit leur donner des instructions. Vous vous souvenez comment on appelle une suite d’instructions ? », demande l’animateur aux élèves de CP assis en face de lui. Venu assister à un atelier périscolaire à l’école Jean Monnet de Vincennes, on se dit immédiatement que le niveau vole haut pour des enfants de cet âge.

Pourtant, ils n’ont pas l’air le moins du monde perdus ou impressionnés par les concepts de code et d’informatique qu’ils vont passer en revue durant une heure. Parce que cela passe par une expérimentation très concrète et ludique de ce qu’ils apprennent.

C’est la start-up Colori qui a conçu le contenu et les supports pédagogiques de cet atelier. Sa spécialité, c’est d’initier les enfants de 3 à 8 ans au code, mais sans écran. « On a deux activités phares. La première, c’est le conte ‘Hayo le robot’ qui est lu aux enfants en cinq chapitres et dont chacun va aborder une grande notion informatique : les algorithmes, le système binaire, la logique booléenne, le fonctionnement de la machine, jusqu’à l’intelligence artificielle », nous explique la fondatrice de Colori Amélia Matar.

Un robot pour aborder la programmation

Mais l’activité qui plaît le plus aux petits, c’est d’utiliser le robot Cubetto. Ils se battent presque pour le prendre en main et programmer ses déplacements. « Tourne, tourne », crient les enfants comme s’il allait leur répondre. Ils doivent choisir des jetons de couleur, afin de le faire avancer case par case. Chaque couleur correspond à une commande différente. Les jetons sont alors placés sur une console. Et lorsqu’ils activent un bouton, le robot se déplace suivant la suite d’instructions préparée. Une façon très simple de les initier aux grands principes de la programmation.

Coloriage, gommettes, Memory, la séance enchaîne les activités en assemblée et en petits groupes. Les effets des écrans ou encore la façon dont ils sont fabriqués sont abordés. Une sorte d’éducation au numérique. À la question de savoir quoi faire des smartphones lorsqu’ils sont en fin de vie, la réponse fuse chez les petits de CP. « Il faut les recycler ! ». Sur ce volet-là, ils en savent peut-être déjà plus que les adultes.

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Amélie CHARNAY