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Ingénieur télécoms: le spécialiste le plus recherché

Avec le développement des réseaux internes et externes de communication, l’ingénieur télécoms s’avère désormais indispensable au bon fonctionnement quotidien des entreprises.

En 2004, il manquera en Europe autour de sept cent mille ingénieurs spécialisés dans les réseaux de télécommunication, avec une demande supérieure de 31 % à l’offre ! C’est, en tout cas, le chiffre avancé par le cabinet d’analyses américain IDC, qui prend pourtant en compte l’actuel retournement économique. Cette pénurie s’explique avant tout par la très forte demande des entreprises, conscientes qu’une amélioration de la productivité passe aujourd’hui par la mise en réseau de l’ensemble des salariés ?” tant entre eux qu’avec les partenaires externes. Or, l’infrastructure réseaux est le support de toute application communicante ?” et, donc, de tout système d’information. Il est primordial qu’elle soit correctement dimensionnée et fiable, et qu’elle fasse l’objet d’une attention constante.C’est dire si les ingénieurs en réseaux de télécommunication sont aujourd’hui une espèce constamment sollicitée. “Le marché est très tendu pour ce profil. Les bons candidats sont rares”, confirme Franck Pasquier, directeur de la division informatique de Michael Page. Sans surprise, les entreprises recherchent essentiellement des ingénieurs expérimentés. “En matière d’architecture des systèmes, bien entendu. Mais la demande concerne également nombre d’ingénieurs généralistes, qui comprennent les liens entre les diverses composantes du système d’information et qui savent en quoi elles sont utiles”, indique Patrick Barberousse, DRH chez Cap Gemini Ernst & Young Rhône-Alpes. Et ces profils se payent au prix fort. Au grand dam des PME-PMI, qui ont du mal à suivre l’inflation des salaires.Mais attention : “Il faut distinguer l’ingénieur réseaux travaillant dans une grande société de celui qui opère pour une PME, précise Franck Pasquier. Le premier est intégré à la direction des systèmes d’information (DSI) et assume des fonctions très précises, liées au réseau interne. On exige naturellement de lui une compétence très pointue. Le second se voit confier des missions plus généralistes. Il travaillera sur le réseau local dans un sens large. Ses compétences peuvent être moins précises. On attendra de lui une certaine polyvalence.”

Un ingénieur aux multiples visages

En outre, indépendamment de la taille de la société, il existe de nombreuses variantes de l’ingénieur en réseaux de télécommunication. Citons l’architecte qui définit et préconise une solution globale. Il y a aussi l’expert auquel on fait appel pour traiter un problème technique pointu et ponctuel. Ou encore l’administrateur, qui maintient le réseau en condition opérationnelle. Une certaine polyvalence est toutefois nécessaire, compte tenu de l’évolution du métier. La prise en compte des problématiques réseaux évolue vers plus de globalité, et les ingénieurs doivent, à présent, aborder des aspects liés à l’architecture des solutions, à la sécurité de fonctionnement et au retour sur investissement à moyen terme ?” voire à long terme ?” des options retenues. Cela exige une vision d’ensemble des problèmes et une conscience des enjeux financiers sous-jacents. Il existe enfin, dans ces fonctions de responsabilité, une perspective véritablement motivante pour nombre d’ingénieurs réseaux. Ceux-ci sont conscients, comme l’indique Guy Véré, ingénieur chez Cap Gemini Ernst & Young, que “la moindre défaillance du réseau a un impact sur de très nombreux utilisateurs. Notre mission est donc un service vital pour l’entreprise “. On comprend, dans ces conditions, la nécessité urgente de former plus d’ingénieurs réseaux. Ce qui pourrait aussi passer par la formation continue.

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Julien Malbreil