Je lis dans le journal que, bientôt, l’ordinateur sera quantique, que l’on va introduire des étages intermédiaires entre les bons vieux ” Ça passe ” et ” Ça passe pas ” de la logique binaire. Du genre : ” P’t’êt’ que ça passe ” ou ” P’t’êt’ que ça passe pas, essayez un quart de poil de photon plus à droite, pour voir “. La logique normande, vous parlez d’une nouveauté ! Ça fait longtemps que mon ordinateur est quantique.Le chat du physicien Schrödinger n’était ni vivant ni mort ? Moi, c’est une souris qui nourrit mes incertitudes, celle qui se connecte à mon Macintosh. J’hésite en permanence à qualifier l’état de ce dernier. Marche-t-il ? Ne marche-t-il pas ? Ça dépend. Disons qu’il marchotte et appelons cet état intermédiaire, exaspérant et flou le ” Paradoxe de Grumberg “. Vérifié en dix ans de pratique quotidienne sur huit modèles de Mac et quatre générations de processeurs différents.Etendue à plusieurs types de PC, d’OS et de réseaux, cette pratique irremplaçable m’a également permis de découvrir le principe de la relativité des standards, de la disponibilité des hot lines et des prix. J’ai simultanément expérimenté la constante de l’emmerdement maximal qui veut, par exemple, que le routeur ADSL tombe en panne un lundi 14 août à midi quand je dois envoyer avant 17 heures un projet vital à San Francisco.A presque vrai dire, le fait que mon Mac ait tout de l’ordinateur quantique n’est guère étonnant. Après tout, le discours annuel de Steve Jobs à Apple Expo et la matière se ressemblent vraiment énormément. Quand on y regarde de très près, c’est incroyable ce qu’il y a comme vide.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.