La reprise économique est incertaine. Les entreprises hésitent à investir. Risque d’un double plongeon ? Entre deux cycles ? Ou mutation plus profonde ? En France, selon IDC, la baisse des dépenses informatiques atteindrait 1,5 % au premier trimestre.Le 15 mai, Carly Fiorina, dirigeante de HP-Compaq, indiquait qu’elle ne prévoyait pas un “redémarrage avant 2003”, ajoutant toutefois que les dépenses informatiques pourraient croître de 10 % l’an prochain. Presque un retour aux années 1990.Mais quelques jours auparavant, s’adressant aux salariés d’IBM, Sam Palmisano, successeur de Lou Gerstner, aurait été plus circonspect sur les perspectives à moyen terme. Car selon le premier constructeur informatique mondial, les besoins des sociétés évoluent. Leurs préoccupations portent sur la compétitivité de leurs infrastructures, la flexibilité des coûts et la fidélisation des clients.Un mélange de gestion conservatrice et d’hyper-réactivité, mais aussi le dernier espoir de croissance pour les entreprises IT. Le bout du tunnel ne serait plus dans l’espoir d’une reprise des ventes de matériels (PC, serveurs ou logiciels), ni même dans les services, mais dans la mise en place et l’accompagnement des nouveaux process des entreprises.Françoise Gri, PDG d’IBM France, prévoit pour la période 2000-2005 une baisse annuelle de 2 points des dépenses informatiques “classiques”, mais une hausse de 15 % des investissements e-business. “Soit finalement une évolution positive”.IBM estime que 80 % des sociétés disposent d’un accès internet. Elles ne seraient que 15 % à exécuter des transactions simples sur le réseau. Et encore moins nombreuses, environ 5 %, à disposer d’un système de production intégré en réseau à celui de ses sous-traitants.Reste à savoir si la seule perspective dune baisse des coûts peut inciter la grande majorité des sociétés à faire le saut du e-business ?
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