Le cadavre du nazisme n’en finit pas de pourrir dans l’arrière-boutique du Web. Et la communauté Internet s’émeut à juste titre des mauvaises odeurs. Comment s’en débarrasser ? La seule solution présentée à ce jour, la censure technologique, ne fonctionne pas. Les sites Web étant reproductibles à l’infini, il est illusoire de vouloir les fermer ou même de prétendre en restreindre l’accès. En ces temps troublés, il n’est pas non plus ridicule de s’élever contre le principe même de la censure.En réalité, on n’attaque pas le cadavre par la bonne extrémité. Qui sont en effet les clients des sites nazis ? Des nazis, pardi ! Croit-on vraiment qu’ils le seront moins en ralentissant l’accès à leur sites ? En fait, les fanatiques jouissent du sentiment de persécution qui les distingue de la foule. La paranoïa décuple leur créativité.Reste le pékin moyen, le collégien en quête d’informations, et même ?” pourquoi pas ? ?” le nazi qui doute. Pour ceux-là et pour tous les autres, chargeons les historiens de créer et d’animer des sites fiables, argumentés, illustrés, exhaustifs. Des sites capables de démonter point par point l’argumentation raciste et révisionniste. Programmons ensuite les moteurs de recherche pour placer ces sites systématiquement en tête de liste.Reste le financement. Il suffit de quelques millions de francs par an. Aux associations, aux universités et, surtout, aux hébergeurs et aux portails de prendre leurs responsabilités. Combien de pages HTML aurait-on pu payer avec les notes de frais du procès Yahoo! ? Tout le reste nest que foutaise.Prochaine chronique samedi 20 octobre
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