- Informaticiens : quel avenir ? 10 questions inévitables
Montée en puissance de l’offshore, création de centres de production mutualisés, ” contrats de mission ” applicables aux informaticiens… En ce début d’année 2004, l’avenir des
informaticiens français n’est pas au beau fixe. C’est pourquoi la rédaction de 01 Informatique a interrogé différents acteurs de la profession ? enseignants, dirigeants d’entreprise, DSI,
consultants, syndicats professionnels. Traitant du métier d’informaticien et de son devenir, dix questions essentielles sont ressorties. La diversité des réponses et de leurs argumentaires constituant tout l’apport de ce dossier, nous
en avons publié, sinon l’intégralité, du moins ce qui nous a paru en être l’essentiel.
De grands bouleversements en cours
A la première question : les informaticiens seront-ils moins nombreux demain ?, les réponses ne sont pas toutes pessimistes. Même si, pour beaucoup, le nombre d’informaticiens diminuera encore si les concentrations
industrielles se poursuivent. Certains postes en revanche seront supprimés. Et c’est notre deuxième question : quels postes vont disparaître ? Le programmeur en premier, suivi de tous les métiers à faible valeur ajoutée.Ce qui appelle une troisième question : de quels informaticiens les entreprises auront-elles besoin demain ? Réponse : de personnes proches des métiers qui serviront de ” traducteur ” entre les
utilisateurs et les prestataires informatiques proprement dit.
Un nouveau paysage des métiers de linformatique
Enchaînement sur la quatrième question : les écoles et universités françaises forment-elles ces informaticiens ? Elles sont plutôt bien reconnues, même si certains leur reprochent de ne pas mettre suffisamment l’accent
sur les disciplines non technologiques, comme la gestion. Cette nécessité, conséquence parmi d’autres de la montée en puissance de l’outsourcing, est abordée par la question suivante :
l’infogérance et l’offshore vont-ils faire disparaître certains métiers en France ?Là où certains ne voient qu’un transfert de charges, d’autres anticipent une véritable perte de pouvoir. Ce qui conduit naturellement à la sixième question : centres de production mutualisés et offshore vont-ils faire
apparaître de nouveaux métiers ? Un seul constat : ils ne créeront pas autant de postes qu’ils en feront disparaître. D’où la question s?ur : l’industrialisation des services va-t-elle avoir pour effet de
prolétariser les informaticiens ? Cette idée de l’informaticien transformé en ouvrier des temps modernes ne fait pas l’unanimité.
Et pour les jeunes ?
Certains préfèrent parler de professionnalisation de la filière informatique, amenant ainsi vers les huitième et neuvième questions : l’informaticien ne peut-il aujourd’hui préserver son employabilité qu’à
titre personnel ? Est-ce la fin des contrat à durée indéterminée ? Les manquements des SSII en matière de gestion des ressources humaines seraient les premiers responsables. Ce qui conduit directement à la dernière question : doit-on
encore conseiller aux jeunes de s’orienter vers les métiers de l’informatique ? La réponse : oui, bien sûr…
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