Qui aurait misé un denier, un dollar ou un euro sur pareil bouleversement des tendances, des mentalités et des métiers de l’informatique, y compris et surtout dans les SSII, il y a encore deux ans ? L’an 2000 n’était-il pas l’arbre qui cachait la forêt ? Les bataillons de jeunes diplômés lancés à l’assaut des places fortes bancaires, des assurances ou encore des industries ayant vaincu le bug sont autant d’expériences rapidement acquises, souvent dans la difficulté, l’ef- fort consenti et le dévouement. Pour une population qui, en règle générale, est issue d’un cursus scientifique ou mathématiques bac + 4 ou 5, mais aussi de commerciaux, financiers et quelques littéraires, la polyvalence pluridisciplinaire est une notion acquise. La majorité d’entre eux, confiants, dynamiques, volontaires et pugnaces, ont misé gros sur ce qui représente pour eux un début de carrière prometteur.
Attentifs, coopératifs, pro-actifs et réactifs, ils constituent une manne, une richesse humaine considérable pour les SSII. Rapidement autonomes, ils prolongent et anticipent les ” promesses ” d’évolution de compétences qui leur ont été faites par une autoformation juste, judicieuse et très appliquée (sur les nouvelles technologies, sur le management…). Dans le droit chemin de leur récent parcours universitaire. Aussi, à l’heure où, du mercenaire des premiers jours, on voit naître l’expert sûr de sa compétence, l’inquiétude des uns et des autres grandit !
En effet, les promesses d’hier tardent à se concrétiser et l’exigence, toute légitime, de cette population à recevoir les formations ad hoc se fait de plus en plus pressante.
Conséquence : lassés par la lenteur des mesures et décisions qui ne viennent pas, beaucoup menacent de quitter le navire, conscients qu’ils sont devenus une valeur sûre, une ” monnaie ” d’échange. C’est pourquoi il est important de comprendre ce phénomène et, pour utiliser une formule qui fut célèbre de l’un de nos hommes politiques, “urgent de mettre un frein à l’immobilisme !”. Les directions des SSII s’attachent désormais à mettre en place des plans de formation conformes à ce que chacun s’accorde à appeler ” la conduite du changement “. Ils sont complétés par une refonte de l’approche commerciale et de l’identité même des départements de formation, devenant de véritables ” universités des compétences “, tant dans l’esprit que dans les actes.
C’est pourquoi je reste optimiste et crois farouchement ” qu’il vaut mieux tard que jamais “, mais qu’en l’espèce il est tout de même plus que temps !
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