Sans afficher les mensurations d’Equant (220 pays couverts, 3,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires…), Infonet poursuit le même objectif que son imposant concurrent : fournir aux grands comptes et aux PME multinationales des services de télécommunications grâce à un c?”ur de réseau propriétaire mondial. Jusqu’alors très discret en Europe, l’opérateur est aujourd’hui plus combatif. Comme ses concurrents, Infonet a entamé depuis longtemps la mutation de son infrastructure, passée sur IP dès 1991. Désormais, la partie propriétaire de son réseau adopte MPLS (protocole de commutation d’étiquette) de bout en bout. Son offre de réseaux privés virtuels ?” née il y a dix ans ?” profite de cette évolution, qui se traduit par la mise en ?”uvre de classes de services.
Pas encore de voix sur RPV IP
Quatre classes de services pour les données peuvent déjà être définies au sein d’un RPV IP. Une classe pour la voix suivra dans les mois à venir, ainsi qu’une pour le streaming, “dès que le burst sera bien maîtrisé sur MPLS “, précise Alain Morgant, directeur général de la filiale française. Mais le transport de la voix est proposé depuis longtemps sur un RPV ATM ou Frame Relay. Optimiste, l’opérateur se targue d’avoir remporté de nombreux contrats en France contre Equant. “Nous nous distinguons par nos nombreuses interconnexions avec les FAI du monde entier, alors qu’Equant conserve une politique propriétaire. Mais peut-être que ce sont les FAI qui rechignent à s’associer avec une branche de France Télécom ?” La guerre Infonet-Equant est bel et bien engagée…
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