L’industrie du jeu vidéo est un des rares secteurs en informatique où la France compte quelques champions bien placés. Sans qu’il soit possible de savoir s’ils seront longtemps capables de tenir leur rang. Vivendi Universal Games,
Ubisoft et Infogrames (devenu Atari) vivent tous aujourd’hui des heures troubles. Et les résultats annuels de ce dernier, publiés ce jeudi 27 mai n’incitent qu’à la prudence.Infogrames affiche ainsi un chiffre d’affaires de 701 millions d’euros en 2004, en baisse de 22 % par rapport aux 898 millions d’euros de 2003. Même l’exercice 2002, avec 719 millions d’euros de vente, était plus
favorable. Le tout sans bénéfices.Là, Infogrames a réussi à limiter la casse, puisque la société lyonnaise ne perd plus que 32 millions d’euros, bien moins que les 110 millions abandonnés l’an dernier et les 143 millions dans le rouge de 2002. Mais des
coupes ont affecté l’ensemble de la compagnie. Le poste Recherche & Développement a ainsi été tout particulièrement amputé, passant de 174 à 111 millions d’euros en un an.C’est qu’Infogrames a une échéance à très court terme : rembourser ses créanciers. La société subit toujours le poids d’une dette colossale, suscitant des rumeurs récurrentes sur sa capacité à les rembourser. La Bourse se méfie
d’ailleurs de la valeur. Depuis le 1er janvier, l’action Infogrames a ainsi baissé de 46 %.L’horizon produits de la société n’est pas meilleur que ses perspectives financières. L’an dernier, les résultats d’Atari avaient
fortement dépendu du jeu tiré de Matrix. Cette année, la société compte pour reprendre le dessus avec Driver3, un très attendu jeu de
voitures. Tellement attendu quil est déjà annoncé en retard…
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