Entre automatique ou manuel, moteurs et annuaires, il reste une troisième voie pour la recherche de sites sur internet. Frédéric Plait et Renaud Lacroix, vingt-sept ans, y croient fermement. Ils comptent bien, avec leur solution, intéresser les entreprises et les capital-risqueurs. Ces deux anciens de chez L’Oréal, cofondateurs d’Infoclic, une jeune pousse créée en décembre 1999, ont lancé début janvier un moteur de recherche d’un nouveau genre. A partir d’une question littérale (“Comment installer un système sous Lynux “, par exemple), Infoclic. fr fonctionne de façon ” intuitive “, à partir d’une foire aux questions auxquelles sont indexées des réponses immédiates – certes limitées, mais ciblées.Infoclic espère se faire une place de choix sur un marché pourtant déjà bien couvert. Aujourd’hui, d’un côté, on trouve d’abord les moteurs et annuaires classiques – automatiques -, qui indexent des pages : Google, Lycos, Voila, Nomade ou Excite. Mais, pour bien les exploiter, il faut être expérimenté, connaître leur indexation, et savoir leur poser une question. De l’autre côté, il y a les services de recherche humains – manuels -, plus simples d’usage. Qu’ils s’appellent Question. fr, Woonoz ou Cybertrouvetout, ils proposent des recherches personnalisées, effectuées par des surfeurs expérimentés, et sont généralement payants. “A la différence de tous les moteurs de recherche du web français, et à l’instar du site américain AskJeeves.com, nous ne faisons pas la course à l’indexation des pages du web. Nous cherchons plutôt à répondre instantanément aux questions les plus posées sur internet “, oppose Frédéric Plait. Parti avec mille mots clés, le moteur répertorie déjà une base de données de plus de deux cent mille questions – un million à la fin du mois de juin prochain.Le secret d’Infoclic.fr se trouve dans Intuition : un moteur créé par Sinequa et utilisé par des industriels pour leurs recherches documentaires. “C’est un excellent logiciel d’analyse sémantique pour des textes longs. Nous l’avons adapté pour qu’il travaille de manière pondérée sur trois ou quatre mots d’identification au maximum.”Du coup, intéressé au projet, l’éditeur vient d’entrer dans le capital d’Infoclic. Le moteur étant conçu pour s’intégrer dans des sites partenaires, de grands portails ou des intranets, il intéresse autant les entreprises que les éditeurs. Tous peuvent aussi l’utiliser pour faciliter les recherches de leurs salariés, en interne sur leurs bases documentaires, ou sur le web.
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