” Les plus grands fonds d’investissement considèrent IndustrySuppliers.com comme l’un des plus beaux projets B-to-B d’Europe. ” Ces propos de Pierre Cuny, fondateur et PDG de la start-up, laissaient augurer un bel avenir, jusqu’à ce qu’ IndustrySuppliers.com se déclare en cessation de paiement le 16 mars dernier. Boudé par ses investisseurs historiques, 3I et Advent Venture Partners, IndustrySuppliers.com n’a pas réussi à lever les 40 millions de francs nécessaires au lancement de ses services.” Nous avons pourtant respecté le business plan à la lettre. L’objectif de mise en place de notre plate-forme de commerce électronique pour le secteur industriel a été atteint à la mi-novembre. Comme prévu, nous avions alors besoin de fonds pour déployer la commercialisation de nos services, et lancer le marketing “, affirme Pierre Cuny. Malgré cela, 3I et Advent Venture Partners, qui s’étaient engagés sur le modèle, ont préféré délaisser leurs participations. Les deux fonds n’ont même pas jugé bon d’alimenter le compte courant de la société pour lui permettre de trouver un repreneur en toute sérénité.Et la tournée européenne effectuée par Pierre Cuny, à la recherche d’argentiers, ne s’est pas révélée plus payante. “Nous avons vu tous les plus grands fonds, et tous nous ont donné la même réponse :“Jusqu’à nouvel ordre, notre consigne est de ne plus investir dans Internet.”Je ne peux rien y faire, moi, si les VC sont tétanisés !”En définitive, Pierre Cuny a préféré demander un redressement judiciaire en sachant que l’état de la trésorerie de la start-up devrait lui permettre de tenir bon jusqu’à fin juin. Cette échéance ne sera d’ailleurs pas trop longue compte tenu des retards pris par les tribunaux de commerce (suite à la grève des magistrats consulaires) dans le traitement des dossiers. ” C’est surréaliste, commente Pierre Cuny, depuis le 16 mars, il ne s’est rien passé.”Aujourd’hui, IndustrySuppliers.com cherche à vendre son infrastructure technique à un consortium d’entreprises, avec, à la clé, une cession bien moins juteuse que ce que laissait espérer la valorisation de la société de 120 millions de francs en janvier 2000. Mais Pierre Cuny garde bon espoir : “Nous reprendre ferait gagner à l’acheteur un an et demi de développement technique et plusieurs dizaines de millions de dollars d’investissements sur trois ans.”
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.