La gestion d’un catalogue électronique peut virer rapidement au cauchemar technique et financier, quand certains fournisseurs disposent de centaines de milliers de références. A l’opposé, les enseignes de la grande distribution
cherchent en permanence à élargir leur offre à de nouveaux fabricants.Autant de raisons qui ont poussé Gencod EAN France, en octobre 2002, à proposer un format standard de données (s’appuyant sur les spécifications EAN.UCC XML), un modèle de catalogue (Parangon) et un réseau d’échange
électronique (EANnet.fr) capables de faciliter le dialogue entre fabricants et marchands français.Ce lancement officiel avait été précédé d’une période de quatre mois de tests auprès de 750 industriels et distributeurs.
En finir avec la tour de Babel des catalogues électroniques
‘ Depuis 1972, le but de notre société est de favoriser les échanges entre nos adhérents, qui proviennent de ces deux univers ‘, rappelle Camille Elisabeth, directeur des relations extérieures de Gencod EAN
France. ‘ Après des réussites comme le code à barres et l’EDI, nous nous sommes dit qu’il fallait faire quelque chose en matière de catalogue électronique, en partant du principe suivant : que les industriels
puissent référencer en une seule fois leurs produits auprès du plus grand nombre de distributeurs, et que ceux-ci accèdent au plus grand nombre possible de références, au travers de catalogues harmonisés ‘.L’accès aux catalogues certifiés et au réseau d’échange EANnet.fr est soumis à une participation financière, versée à Gencod. Pour les fabricants, l’abonnement à Parangon coûte 8 euros par fiche produit et par an (les
tarifs des autres catalogues dépendent de la politique de chaque éditeur). Les distributeurs sont facturés 5 000 euros par an pour laccès et la recherche dans le catalogue Parangon.
Atteindre une taille critique
Les premiers mois d’expérimentation donnent pour le moment satisfaction à Gencod EAN France, qui présentait un premier bilan lors d’une conférence donnée aux Electronic Business Days. ‘ Nous en sommes
aujourd’hui à 150 entreprises connectées, et tablons sur 1000 d’ici à la fin de l’année ‘, précise le porte-parole de Gencod.Autre motif de satisfaction : la certification toute récente de l’éditeur de catalogues électroniques Catalogic, qui rejoint ainsi Equadis et VerticalWine, tandis que les e-catalogues de @GP, EDT, Influe, QRS International,
Seres, Transora, UDEX, WWRE ou Dilicom EAN sont en cours d’homologation par Gencod.’ IBM et Microsoft viennent également de nous faire part de leur volonté de se faire certifier. Chez les distributeurs, ce sont les centrales d’achat de Leclerc et de Système U qui comptent rallier le réseau
EANnet, tandis qu’Intermarché pousse ses fournisseurs à l’utilisation de catalogues certifiés ‘, énumère Camille Elisabeth.L’évolution favorable du projet dépendra toutefois directement de sa capacité à atteindre une taille critique, ce qui le rendra indispensable, tant du côté des centrales d’achats que de celui de leurs fournisseurs.
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