Les banques en première ligne
Aux grincheux qui regrettent le faible niveau de la croissance française, il faudrait rappeler que la moyenne historique sur le XXe siècle est de l’ordre de 1,5 % l’an. Ce n’est pas rien, car cela permet de doubler le PIB tous les 30 ans. Quel utopiste du XIXe aurait pu imaginer tel phénomène ? Il n’en reste pas moins que la chute actuelle des marchés évoque la crise de 1929. Le système bancaire est le premier exposé car il subit la dépréciation de ses participations et doit réaliser d’importantes provisions. Dans les années trente, pour éviter une faillite bancaire, les autorités ont exigé la séparation entre banque d’affaires et banque pour particuliers. Une telle mesure ne s’impose pas en France. Mais en Allemagne peut-être.
Résistance
Yahoo et Amazon rassurent les marchés américains. Le groupe de Terry Semel affiche un résultat net de 28,9 millions de dollars (29,4 millions d’euros) au troisième trimestre, dégageant des bénéfices pour le deuxième trimestre consécutif. Le chiffre d’affaires bondit de 50 % sur la même période. Le libraire en ligne Amazon a aussi révisé à la hausse ses prévisions. Le site de vente aux enchères Ebay anticipe des résultats 2002 meilleurs que prévu, après avoir doublé son profit au deuxième trimestre et vu ses ventes progresser de 47 %. En Europe, Wanadoo, Lycos et autres Tiscali profitent de l’embellie.
Dents de scie
Les technologiques font du yo-yo. Les SSII, notamment, prises entre des rumeurs de fusions et une conjoncture économique alarmante. Unilog publie des semestriels contrastés : CA en hausse de 4,7 %, marge nette en retrait de 20 %. Aurel Leven conseille de rester à l’écart du secteur, mais attribue de bonnes notes à GFI Informatique et Atos Origin. Philips ferme sa division composants, provisionnant 175 millions d’euros. AMD pourrait s’allier à Fujitsu dans les mémoires Flash. Dans le procès-feuilleton qui l’oppose au fournisseur informatique Intergraph, Intel est condamné à verser 150 millions de dollars.
L’effet Breton
France Telecom bénéficie d’un petit effet Thierry Breton, en attendant le schéma retenu pour sa recapitalisation. L’Allemand Deutsche Telekom supprimerait 55 000 emplois d’ici 2004. Outre-Atlantique, profit warning de SBC et du Canadien BCE. Orange va participer à hauteur de 63 millions d’euros, à l’augmentation de capital de Wind, deuxième opérateur de téléphonie fixe et troisième dans le mobile en Italie. Juniper Networks confirme l’absence de signaux positifs chez les équipementiers. Motorola chute sur une anticipation de baisse de ses résultats. La note d’Alcatel est dégradée par Standard & Poor’s.
Répit
L’étude Ad Barometer donne un répit aux valeurs publicitaires. L’institut avance un retour de la croissance des investissements publicitaires pour 2003, de l’ordre de 1,3 %. Une prévision qui conforte celles de Zenith Optimedia (+1,8%). Publicis et Havas, à Paris, en profitent moins que TF1 et M6. Vivendi Universal voit un troisième institutionnel anglo-saxon grignoter son capital. Après le franchissement en hausse par JP Morgan du seuil des 10 % le 19 septembre dernier et des 5 % par Southeastern Asset Management le 24 septembre, State Street Bank & Trust vient de grimper au-dessus des 5 % du capital.
Après la douche…
La valeur reprend des couleurs, après avoir subi la chute du secteur des SSII. Stimulé par la perspective de fusion entre CMG et Logica, le titre vient de rebondir de plus de 10% en cinq séances. Atos Origin reste néanmoins perdant des 2/3 de sa valeur depuis le début de l’année. Morgan Stanley & Co International, filiale de Morgan Stanley Dean Witter & Co, vient de franchir en hausse le seuil de 5 % du capital, que BNP Paribas a franchi à la baisse.
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