Syndrome d’octobre
On ne sait l’expliquer mais octobre est généralement le mois le plus volatil pour les marchés. Il est aussi celui des krachs de 1929 et de 1987. Aujourd’hui, on ne parle plus de krach mais d’infernale spirale boursière à la baisse. Ce changement sémantique ne change rien à la nervosité des marchés à laquelle on assiste. Cette tendance sera-t-elle durable ? On peut le craindre. Les signes tangibles d’une réelle reprise outre-Atlantique comme en Europe se font toujours attendre. Une nouvelle moisson d’alertes sur bénéfices n’est pas à exclure pour les prochaines semaines. Parallèlement, le scénario d’une fragilisation du système bancaire pour cause de créances douteuses est de plus en plus évoqué.
En attente
L’e-courtage se serre la ceinture : Fimatex a réduit 90 % de sa perte nette à 2,9 millions d’euros grâce à un plan drastique. Si Consors France maintient le cap, Bourse Direct, lui, décroche. Aufeminin publie un chiffre d’affaires en hausse de 37 % (à 1,8 million d’euros) par rapport au premier semestre 2001, grâce à l’intensification des échanges de bandeaux publicitaires. En revanche, le résultat net reste négatif avec une perte de quelque 717 000 euros. La société Netratings vient de mettre en ?”uvre une offre publique d’achat simplifiée sur la totalité des actions de Netvalue qu’elle ne détient pas encore.
Panique sur les SSII
Malgré la faiblesse générale des valorisations du secteur, les SSII continuent de plonger, Cap Gemini en tête. Le titre a été affecté par des rumeurs de profit warning. Le Syntec (la chambre syndicale), qui tablait sur une croissance de 8 % du secteur, devrait revoir ce chiffre à la baisse. Ausy recule de 5,8 % sur le premier semestre 2002 tandis qu’Altran réajuste sa croissance à 25 %, souffrant d’un marché français peu dynamique. Brime Technologies est fortement attaqué en raison d’absence de nouveaux contrats (les plans d’acquisition sont déjà réalisés). Sa trésorerie de 10 millions d’euros ne suffit pas à rassurer.
En restructuration
BT Group vient d’annoncer son intention de revenir sur le segment de la téléphonie mobile via son ex-filiale MMO2. BT devrait lui racheter des capacités télécoms qu’il revendra sous la marque Mobile Sense. Si Thierry Breton se laisse le temps de la réflexion, des rumeurs de marchés s’intensifient concernant la scission d’Orange et de Wanadoo par l’opérateur France Telecom. Deutsche Telekom coupe pour sa part dans ses effectifs et souhaite supprimer 29 500 postes dans ses activités fixes d’ici à 2005. Pour financer sa licence UMTS, Bouygues Telecom a réalisé une augmentation de capital de 619 millions d’euros.
Mi-figue mi-raisin
Coup de froid sur les éditeurs de jeux vidéo européens avec la liquidation de Cryo Interactive. Infogrames se restructure en supprimant 280 emplois en France. Titus, en mauvaise position, va procéder à une augmentation de capital. Pour de nombreux acteurs, Noël sera la dernière chance. Seuls les éditeurs américains, Take Two et Activision tirent leur épingle du jeu, derrière Electronics Arts. La branche américaine de Vivendi Universal se porte plutôt bien. Red Dragon, ou les nouvelles aventures sanglantes d’Hannibal Lecter, prend la tête du box-office américain et engrange 37,5 millions de dollars en un week-end.
Rumeurs démenties
Le spécialiste des services de télémarketing confirme son excellente santé lors de la publication de son bénéfice annuel en hausse de 24 % par rapport à l’an dernier. Pourtant, le titre a été fortement attaqué à cause de rumeurs faisant état que son principal client, France Telecom, aurait décidé de ne plus externaliser ses activités d’appel. Il n’en est rien. Les contrats passés avec l’opérateur courent jusqu’à 2003. Et, en cas de rupture, de fortes indemnités sont prévues.
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