Contagion transversale
Si les marchés aiment bien se faire peur sur les risques d’une éventuelle intervention américaine en Irak ?” son coût ne représenterait pas plus que 1,5% du PIB des États-Unis?”, les analystes financiers restent pessimistes d’un point de vue strictement économique. Ceci pour deux principale raisons : d’abord, la baisse de l’activité industrielle (-1% en juillet 2002) se confirme de part et d’autre de l’Atlantique ; ensuite, on assiste à un effet de contagion. La crise du secteur des télécommunications se répercute sur les SSII et autres sous-traitants. Les secteurs dits classiques ne sont pas non plus épargnés. Car ce sont les ratios d’endettement et les créances douteuses qui plombent le marché.
Man?”uvres
Liberty Surf, le fournisseur d’accès à internet, filiale à 94,5 % de l’Italien Tiscali, affiche au premier semestre un CA en hausse de 64 %. Sa perte est ramenée à 6,5 millions d’euros, contre 115,3 un an plus tôt, et le résultat opérationnel du second semestre devrait être proche de l’équilibre. Le site Avenir Finance vient de mettre la main sur France & Technologies Equity pour 840 000 euros. Ce dernier, spécialisé dans les augmentations de capital, détient 100 % de Sicav Online, spécialisé dans la distribution d’OPCVM en ligne. Avenir Finance devrait réaliser prochainement une augmentation de capital réservée à ses dirigeants.
Massacre
Le jeu de massacre se poursuit dans le secteur des SSII. En huit jours, des sociétés comme Transiciel, Altran Technologies ou encore Alten ont chuté de 40 % à la suite de la publications de résultats décevants. Sopra, Atos Origin et GFI Informatique fléchissent pour leur part de 20 à 30 %. L’avertissement sur bénéfices émis par l’Américain EDS (Electronic Data Systems), numéro deux mondial du secteur, n’explique pas à lui seul ce vent de panique. Les analystes restent fixés sur les niveaux d’endettement. Ainsi, une société à la réputation acquise comme Transiciel n’est plus valorisée qu’à raison de quatre fois ses bénéfices.
Sinistré
France Telecom continue d’être travaillé à la baisse. Alors que le successeur de Michel Bon n’est toujours pas nommé, le marché redoute une augmentation de capital de 15 milliards d’euros qui aurait des effets dilutifs désastreux pour les actionnaires. Dans l’attente de la publication de ses résultats, Oberthur Card Systems, qui fourni notamment des cartes SIM pour mobiles, est régulièrement attaqué. Rappelons que le groupe français avait annoncé en juillet un CA en hausse de 9,9 % au deuxième trimestre (113,8 millions d’euros), soit seulement une hausse de 0,7 % par rapport à l’exercice précédent
Contraste
Hi-Média a vu son CA semestriel divisé par deux sur les six premiers mois de l’année à 5 millions d’euros. L’erégie publicitaire indépendante s’est fixé pour objectif d’équilibrer son résultat ?” avant amortissement des survaleurs ?” au quatrième trimestre. Groupe Diffusion Plus, numéro 1 français de la communication directe et de la vente à distance, améliore sa marge opérationnelle de 14 % au premier semestre. Pour son CA annuel, l’entreprise cotée au second marché devrait prochainement bénéficier de la consolidation de Nord Sous Film, acquise il y a cinq mois et qui engendre 2,2 millions d’euros d’activités.
La rentabilité paye
Le marché a salué les performances de l’éditeur de logiciels pour le back et le middle office des établissements financiers spécialisés dans le crédit. La société a réussi à allier croissance et rentabilité. Le chiffre d’affaires semestriel est en hausse de 23 % et la marge opérationnelle semestrielle s’élève à 16,6 %, en hausse de 28,1 % par rapport à 2001. Les dépenses en R & D restent stables à 7 % des ventes. Rappelons que 65 % du CA du groupe est récurrent.
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