Fin de soldes ?
Alors que Wall Street se ragaillardit à la suite des déclarations encourageantes des banquiers sur la conjoncture américaine ?” pour ces derniers l’hypothèse d’un “double dip”, c’est-à-dire d’une rechute des marchés après un vif rebond, est totalement exclue ?”, les places européennes se remettent à croire à un rebond, Euronext Paris notamment. La chasse aux bonnes affaires est donc ouverte et les gérants de portefeuilles craignent désormais de rater le coche de la reprise boursière. Force est de constater qu’en termes de PER (price earning ratio, le rapport cours sur bénéfices), la moitié des valeurs du CAC 40 s’achètent actuellement en dessous de leurs moyennes des quinze dernières années !
Man?”uvres
La société de sondages et de mesure d’audience sur internet Netvalue, qui cherche à s’adosser à un grand groupe afin de poursuivre son développement, fait l’objet d’une OPA amicale de l’Américain Netratings, filiale du Néerlandais VNU. Le Français, après avoir enregistré une perte de 8 millions d’euros en 2002, prévoit l’équilibre en 2003. Le sort de l’hébergeur de sites Integra, première valeur internet du Nouveau Marché, est moins brillant. Integra est lâché par l’Américain Genuity qui l’avait secouru il y a un an. La raison : Genuity vient de se faire couper les vivres par sa maison mère Verizon.
Le coup de froid des SSII
Pour les sociétés de services informatiques, les chiffres d’affaires du quatrième trimestre 2002 confirment un tassement de l’activité : -4 % pour Transiciel, -8,8 % pour Sylis, -5,2 % pour GFI Informatique et -2,3 % pour Sopra. Les cours en Bourse font apparaître des niveaux de valorisation proches des plus bas niveaux depuis dix ans. Les SSII ne devraient pas sortir de la crise avant fin 2003, voire 2004. Atos Origin, qui n’a pas encore publié ses résultats, vient d’obtenir un prêt de quelque 840 millions d’euros afin de renforcer sa présence au Royaume-Uni, via le rachat des branches de conseil de KPMG.
Sursaut
Arrivés à des niveaux désespérément bas, les cours des opérateurs téléphoniques connaissent des sursauts boursiers techniques. Il faut dire que les gérants des hedge funds ont cessé de “travailler ces titres à la baisse”, car, mécaniquement, les espérances de gains sont devenues très faibles. Le sursaut de France Telecom s’explique aussi par l’annonce ?” qui serait très imminente ?” d’un règlement à l’amiable avec sa filiale allemande Mobilcom. Wavecom, le fournisseur français de composants pour la téléphonie mobile, annonce pour le deuxième trimestre un chiffre d’affaires en hausse de 25 %.
Le salut américain
Publicis Groupe a obtenu l’accord de la SEC pour sa fusion avec Bcom3. Cette opération de 3,4 milliards d’euros permet au Français de se hisser au rang de numéro quatre mondial et d’accéder au marché japonais, via la firme Dentsu (actionnaire de 22 % de Bcom3). Ipsos, le numéro trois mondial des études marketing, publie un chiffre d’affaires semestriel en hausse de 12,7 %. L’activité études médias est en repli de 1 %, mais les études publicitaires sont en progression de 15 %. La croissance est dopée par les activités américaines, et l’intégration en année pleine de la société Novaction acquise fin 2001.
Raid américain
La société de conseil et d’ingénierie en réseaux et communications est sur le point d’acquérir l’Américain Connect Systems, spécialisé dans les systèmes de gestion des bases de données pour les compagnies d’assurances. Ce rachat serait de 5 millions d’euros alors que Net 2 S dispose d’une trésorerie de 25 millions. Pour les dirigeants de l’entreprise, la conjoncture américaine est prometteuse à court terme. Ce qui ne serait pas le cas pour l’Europe.
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