L’effet Raffarin
Nos indices piquent à nouveau du nez, le petit décalage calendaire cachant le léger sursaut intervenu ces dernières séances. Sursaut général, et comme toujours venu d’outre-Atlantique, mais un peu accentué à Paris. Les politiques nationales, largement rendues à l’économie de marché, n’ont, dit-on, plus d’influence sur des Bourses de toute façon mondialisées. Pourtant, affirment les opérateurs, le soulagement a été sensible, après le 16 juin, et nombre d’opérations qui attendaient ce feu vert-là pourraient se débloquer. Pourra-t-on affirmer, dans les semaines à venir, que la victoire de la droite à l’Assemblée a insufflé un peu de vie au marché parisien ? L’effet Raffarin, alors, aura été réel.
Bienvenue à Yell
L’événement attendu est l’introduction de Yell, la société qui gère les pages jaunes britanniques, en ligne et hors ligne. L’ex-filiale de l’opérateur historique British Telecom annonce une fourchette de 270 à 345 pence pour son entrée sur le marché, prévue vers le 3 juillet. Cela valorise la société entre 1,8 et 2,3 milliards de livres (2,8 et 3,6 milliards d’euros). En cas de succès de l’opération, Yell pourrait ainsi entrer directement dans l’échantillon du FTSE 100, l’indice des valeurs vedettes de la Bourse de Londres. Sur le Nouveau Marché, Hubwoo et Tiscali tentent un léger redressement, Hi-Media, elle, perd 24 %.
État des lieux
Le compartiment des SSII fait son état des lieux après de longues semaines éprouvantes. Altran, Cap Gemini, GFI, Sopra, et la plupart des grandes SSII ont vu leur cours s’écrouler depuis la mi-avril. Ce raz-de-marée laisse désormais place à quelques recommandations d’achats, sur Atos et Altran notamment. Les small caps du secteur, elles, ont du chemin à faire avant de retrouver des niveaux de début d’année. Parmi les biotechs, le titre Genset s’octroie un saut de plus de 10 % en une séance, les investisseurs spéculant sur le dépôt d’un nouveau brevet permettant de mieux prévenir certains cancers.
Marché au plus bas
Les tentatives de rebond ont jusqu’ici toutes échoué. Le plancher est-il atteint ? France Telecom bénéficie ces jours-ci de la rémission venue du dossier Mobilcom. Telefonica se reprend sur cinq séances, tout comme Equant et AT&T. Les petites capitalisations encaissent la déprime accentuée du Nouveau Marché : Western Telecom, VConTelecom figurent parmi les valeurs les plus touchées de la semaine. Deutsche Telekom, Colt, Cable & Wireless et AT&T seraient candidats, au sein d’un consortium, à la reprise de KPN Qwest, l’opérateur alternatif de télécommunications en faillite. Qwest hérite du PDG de Tellabs.
Avis de défiance
Le secteur des médias n’échappe pas à la défiance des investisseurs sur les comptes des entreprises cotées. Ainsi le publicitaire Omnicom a été dégradé par Standard and Poor’s. L’agence de notation abaisse ses perspectives pour le groupe américain de “stables” à “négatives”, en raison notamment de rumeurs sur la possible inexactitude des comptes relatifs à certaines acquisitions. En revanche, Viacom bénéficie d’une note positive du cabinet Merril Lynch. Lagardère et Havas se reprennent. Ubi Soft fait l’objet d’un Yo-Yo spéculatif en attendant la divulgation de ses résultats annuels, le 26 juin prochain.
Des dégagements
Moins 42 % depuis janvier, et surtout -13 % en 5 séances : le leader mondial des cartes à puces fait l’objet de nouveaux dégagements. Un mouvement qui s’expliquerait par la possible sortie de son tour de table de la famille Quandt, deuxième actionnaire avec 18 % du capital. Par ailleurs, le groupe a annoncé la conclusion d’un contrat de coopération avec la société californienne Ipin pour le développement de systèmes de prépaiement pour téléphone mobile.
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