Incrédulité grandissante
“Une question de foi” : le cri du c?”ur d’un opérateur, cette semaine. Les marchés continuent à opérer un tri impitoyable entre bonnes et mauvaises nouvelles. Les premières sont ignorées. Les secondes sont suivies d’effets ?” à la baisse ?” immédiats. Dès lors, l’idée du rebond tiendrait quasiment de la foi religieuse. À Paris, l’opérateur historique, France Telecom, est pourtant en passe d’écarter la menace Mobilcom, qui pesait sur son titre, ainsi que sur celui de sa filiale Orange. Nokia a remonté pour quelques heures le moral des boursiers européens. Ces signes, qui sont semés de-ci de-là, font certainement leur chemin dans des esprits pour l’heure assez incrédules.
Le chaud et le froid
Soulagement pour Amazon.com : la SEC, le gendarme US de la Bourse, annonce que l’enquête sur les pratiques comptables du cybermarchand s’est achevée, et qu’aucune poursuite n’a été entamée. Sur le Nouveau Marché parisien, Infosources regagne un tiers de sa valeur en cinq séances. Selftrade, Cybersearch et Cyberpress enregistrent des sursauts notables. Du côté des baisses, les agences web Business et Décision, Himalaya et Integra côtoient les abysses, avec des chutes de l’ordre de 20 % sur la semaine. La régie en ligne Hi-Media n’en est pas loin, le titre de la place de marché Hubwoo est à nouveau dans le rouge.
Remises à niveau
Lassés de séances de déprime, quelques investisseurs se risquent à revenir sur les plus “belles” valeurs de l’univers informatique. De grandes SSII, telles Alten, Atos, Sopra, Transiciel, et même des sociétés de conseil internet, comme Valtech, reprennent des couleurs. Le fabricant de machines à affranchir Neopost fait partie des rares hausses significatives, tout comme le concepteur de logiciels Dassault Systèmes. Oberthur Card Systems, Soitec, Equant et Completel Europe figurent parmi les plus fortes baisses avec Genset. Sagem lorgne sur l’activité des transactions électroniques du Suisse Ascom.
Rechute générale
Dégringolade généralisée du secteur. À New York, les télécoms subissent toujours les affres des déroutes de quelques acteurs en vue, dont Worldcom, des suites de l’“enronite”, et de mauvaises prévisions macro-économiques. En Europe, l’indice MSCI des valeurs télécoms subit une baisse à deux chiffres. En attendant les résultats de Nokia, les investisseurs ont préféré procéder à de nouveaux courants vendeurs, sur France Telecom et Telefonica notamment. Nouveau plus bas historique pour Deutsche Telekom. Seule note positive, la Société générale maintient sa recommandation à l’achat sur Orange.
Sur le qui-vive
Les valeurs médias gardent les yeux fixés sur la conjoncture, publicité et consommation. A cet égard, la semaine apportant peu de réponses, les mini-événements donnent le cap. TF1, après avoir accusé le coup, supporte tant bien que mal l’élimination des Bleus. Les concurrents directs, M6 et Canal Plus en tête, n’en profitent guère. Titus Interactive poursuit sa restructuration en cédant sa filiale de distribution Virgin Interactive Entertainment Espagne à son management local. Vivendi Universal se déleste de Telepiù sans succès pour le titre, tandis que l’acheteur, News Corp, subit des dégagements.
Le vent du large
Le cours d’Atos Origin a surperformé la Bourse de Paris cette semaine, gagnant 7 % alors que le CAC 40 perdait 5 %. Le groupe de Bernard Bourigeaud vient d’annoncer la reprise des activités de KPMG Consulting au Royaume-Uni et aux Pays-Bas. L’opération, estimée à 657 millions d’euros, ne marque pas pour autant la fin de la croissance externe de la deuxième SSII française, qui lorgne encore sur l’Allemagne pour compléter son dispositif européen.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
