Tressaillement européen
Enfin, les vagues de la reprise américaine viennent caresser les rives de l’Euroland. C’est en Allemagne, premier client et premier fournisseur de la France, que les signes d’une reprise sont les plus patents. Après une période de stagflation, on peut enfin espérer une reprise de 1% de la croissance en 2002. En France, l’annonce d’un rebond de 0,4 % du PIB au premier trimestre, succédant à un repli de même ampleur pour ladite période de 2001, est aussi encourageante, même s’il ne faut pas s’attendre à une croissance française supérieure à 1,2%, voire 1,5 % sur douze mois. On est loin du rythme de croissance annuelle, évoqué durant la campagne présidentielle, de 3 % pendant cinq ans.
Fragilisation générale
Rien ne va plus pour Artprice. Le cours de la société gérant des bases de données sur la cotation de l’art est en chute de 65 % depuis janvier ! Elle n’en finit plus d’être attaquée, malgré la création de son fil d’informations en continu. Un service qui ne bénéficie pas de l’augmentation du nombre d’internautes en France. Wanadoo est toujours fragilisé par la possible hausse de capital de sa maison mère France Telecom, ce qui signifierait une dilution de ses bénéfices. Seule T-online, filiale de Deutsche Telekom, tire son épingle du jeu, avec un CA annuel de 365,7 millions d’euros, en hausse de 8 % pour le premier trimestre.
Déprime internationale
Les constructeurs informatiques et les SSII sont au plus bas. Outre- Atlantique, Dell, Network Appliance et Hewlett-Packard sont touchés par la non-reprise de l’investissement. Malgré son plan de restructuration, IBM ne séduit pas les marchés, et affiche une baisse de 15 % sur un mois. Seule note positive, Sun Microsytems réaffirme ses objectifs de rentabilité sur le trimestre en cours. À Paris, le cabinet d’études IDC ne prévoit pas de reprise sur les marchés des services informatiques pour cette année. Transiciel a été fortement malmenée à la suite de sa tentative de rachat de Thales IS.
Vaste recomposition
Les chiffres du Gartner Group viennent confirmer les pertes de parts de marché de Nokia, tout de suite sanctionné. Le rachat de 10 % d’actions de Redback Network par l’équipementier n’a pas rassuré les marchés. Juniper, le fabricant de routeurs, rachète Unisphere à Siemens pour 740 millions de dollars (799 millions d’euros). Ciena touche le fond et publie des résultats trimestriels inférieurs à ses prévisions. L’ex-star de l’optique poursuit pourtant sa fusion avec Oni Systems pour 850 millions de dollars. Motorola confirme ses objectifs sur le trimestre, à savoir un CA compris entre 6,3 et 6,4 milliards de dollars.
Sursaut publicitaire
Selon Secodip, les investissements publicitaires bruts en télévision ont progressé de 2,5 % sur les quatre premiers mois de 2002, à 1 549 milliards d’euros. Le marché y voit un signe de consolidation malgré la faiblesse du mois d’avril. En termes de budget, le secteur culture-loisir s’envole de 73,1 % en avril en raison des campagnes de promotion liées au lancement des nouvelles consoles de jeux. Le titre Lagardère reste très entouré et fait l’objet de recommandations à l’achat. Le groupe ambitionne de se renforcer dans les médias mais réaffirme que le rachat de Canal Plus n’est pas à l’ordre du jour.
Restructuration
Proche de la faillite, l’opérateur et fournisseur de services télécoms vient d’émettre pour quelque 38 millions d’euros d’obligations convertibles en actions existantes ou nouvelles. Le titre est jugé “spéculatif” par les analystes. La dette de Completel n’est que de 22 millions d’euros pour une valorisation de 325 millions. Les dirigeants attendent un excédent brut d’exploitation positif en 2003. D’ici là, l’opérateur aura cédé ses activités allemandes et britanniques.
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