L’ombre du 11 septembre plane encore
Alors que le temple du capitalisme américain avait résisté aux événements du 11 septembre, entreprises et institutions monétaires confondues, voici que Wall Street vacille sous la menace de nouveaux actes terroristes. C’est ainsi que la reprise à deux chiffres du secteur des TMT, initiée par le rebond de Cisco, a été coiffée en moins de deux séances. Le marché américain est monté par l’escalier de la reprise économique ?” celle des ménages, en attendant l’investissement des entreprises ?” mais, il est redescendu par l’ascenseur, du fait des incertitudes géo-politiques que les gourous de Wall Street sont incapables d’anticiper. Mais sur ce point, force est de constater qu’ils ne sont pas les seuls.
Légère embellie
Ambiance mi-figue mi-raisin pour les FAI. Les marchés restent prudents sur Tiscali qui affiche pourtant un Ebitda positif. De son côté, Lycos annonce une hausse record de 671 % de son CA au premier trimestre par rapport à celui de la même période en 2001. Dresdner Kleinwort Wasserstein passe de “neutre” à “positif” sur Wanadoo, après l’annonce d’un accord avec OD2, un distributeur de musique en ligne. Medcost, site médical, est contraint de revoir à la baisse ses objectifs sur le marché de l’e-santé, son CA pour le premier trimestre chute de 24 % par rapport au revenu des trois premiers mois de 2001.
Déprime des SSII
Les SSII sont fortement malmenées cette semaine à la suite de la publication de plusieurs CA médiocres. Altran, Steria et Sopra Group sont fortement attaquées. Même Transiciel, qui a annoncé un CA en hausse de 25 % au premier trimestre, ne résiste pas à la déprime du secteur. Fortis, et CIC Securities ont abaissé leurs recommandations sur plusieurs d’entre elles, dont Unilog et GFI. Seule Atos Origin tire son épingle du jeu grâce à sa restructuration et malgré les résultats décevants de son concurrent Cap Gemini. Le consensus de marché table sur une marge opérationnelle de 9 % pour cette année.
Restructuration
Le plan social drastique chez Deutsche Telekom (30 000 emplois, lire l’enquête page 28) et le dossier de plus en plus épineux entre France Telecom et son ex-associé allemand, Mobilcom, pèsent sur les cours des valeurs télécoms. Les soupçons persistent sur les engagements hors bilan de l’opérateur tricolore à propos de son crédit de 4,7 milliards d’euros envers son ex-associé Mobilcom. Sagem, numéro 2 français dans les télécoms et numéro 3 européen en électronique de défense et de sécurité, est très entouré. Le groupe prévoit une hausse de 10 % de son chiffre d’affaires pour le prochain semestre.
Alliance et mésalliance
Vivendi renonce comme attendu à sa fusion avec Telepiu et Stream. Le groupe invoque des conditions trop respectives pour fusionner son bouquet italien avec celui de News Corp. Cette décision fait l’objet de deux interprétations. À court terme, cette décision a été accueillie favorablement par les marchés. Car elle permet au groupe de limiter sa sortie de cash (l’acquisition de Stream se serait élevée à 450 milliards d’euros sans l’intégration de la dette). À moyen terme, VU pourrait arrêter ses activités de télévision payante en Italie, ce qui permettrait de réduire de deux tiers les foyers de pertes de Canal Plus.
Nouveau souffle
Le spécialiste de la TNT a annoncé une hausse de capital sous la forme d’une equity line (différée dans le temps) de 30 millions d’euros sous l’égide de la Société générale. Celle-ci s’est engagée à exercer les bons de souscription sur 2 ans. Netgem entend donc rassurer le marché quant aux conséquences d’un éventuel retard de la mise en place de la TNT en Europe. L’opération a reçu un accueil positif car le cours a pris plus de 15 % le jour du communiqué.
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