Semi-conducteurs : “Book to Bill” encourageant
Face à la déroute des télécoms, qui a plombé tous les indices, la moisson de résultats semestriels permet d’espérer. Il est acquis que le secteur des semi-conducteurs sera en forte croissance. Cette prévision est basée sur l’observation du “Book to Bill”, la division du nombre des nouvelles commandes du mois par le montant des facturations moyennes mensuelles des entreprises. Aux États-Unis, il vient de repasser la barre de 1, après un plus bas à 0,4 en avril. Les entreprises du secteur déstockent massivement pour faire face à la demande d’équipement des entreprises. Mais tous les secteurs ne sont pas logés à la même enseigne.
Géant des services
Méga-alliance au Japon, autour de NEC, Matsushita Electric Industrial ainsi que des opérateurs télécoms KDDI et Japan Telecom. Les quatre alliés doivent lancer, en mai, un consortium pour fournir des services et l’accès internet à destination des mobiles. En Europe, Wanadoo pâtit de la dégradation de la recommandation de Deutsche Bank. La filiale de France Telecom, qui vient de reprendre le fournisseur d’accès néerlandais My Web, reste une des rares valeurs positives depuis le début de l’année. Côté petites capitalisations, Seat Pagine Gialle, Artprice.com, Fininfo font partie des fortes baisses de cette semaine.
Besoin de mémoires
Les commandes de mémoires sont-elles en train de repartir ? Les statisticiens du secteur semblent le croire, après des mois meilleurs que prévu chez certains acteurs de poids, dont Micron Technology. Le groupe américain en profite pour signer le rachat, pour 3,4 milliards de dollars (3,8 milliards d’euros), de la division mémoires du fabricant de puces sud-coréen Hynix Semiconductor. En France, la prudence prévaut avant la publication des comptes (Dassault Systèmes). Il est probable que les avertissements émis par People Soft, Broadvision, Cognos et SAP ont gelé le courant acheteur.
Avertissements
Semaine marquée par de nouvelles annonces de plans sociaux, et de nouvelles révisions (à la baisse) de résultats chez les équipementiers. Nokia, Nortel, Ericsson ont entraîné le marché dans leur sillage. Alcatel suit, malgré la conclusion de quelques contrats substantiels, dont l’un de 47 millions de dollars avec la ville de New York. Chez les opérateurs, France Telecom négocie avec les banques créancières le refinancement de la dette de Mobil Com (7,2 milliards d’euros). Enfin, l’Américain Lucent a réduit sa perte trimestrielle de 86 % mais s’apprête à supprimer 10 % de ses effectifs d’ici à la fin 2002.
Décevante publicité
La lourdeur du secteur publicitaire ne se dément pas. Les groupes britanniques WPP et Cordiant Communications ont annoncé des trimestriels décevants. M6, Havas Advertising, Decaux sont les premières valeurs concernées par cette déprime à Paris. Surprise heureuse de la semaine, Philips. Une fois n’est pas coutume, le premier groupe européen d’électronique grand public a surpris en publiant un maigre bénéfice net (9 millions d’euros) pour le premier trimestre 2002. Le titre s’est repris de plus de 10 % durant la semaine du 15 avril. Autres valeurs gagnantes, à Paris, Duran Duboi, NRJ, Gaumont.
Retournement
Retournement de tendance brutal pour Equant. La filiale de services aux entreprises de France Telecom, qui bénéficiait d’un courant acheteur depuis quelques semaines, a reperdu en deux séances (19 et 22 avril) une bonne partie du terrain gagné, avec une chute de 10 %. Equant, dont la seule actualité est la signature d’un gros contrat en Australie, a réagi aux multiples profit warning du secteur : Energis, Bell South, KPN Qwest et World Com.
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