Dans son projet Nouvelle Distribution, fondé sur la fabrication à la commande, Renault prévoit, d’ici à la fin 2001, de répondre à la demande de ses clients en quinze jours – de la commande à la livraison. Et cela dans plusieurs milliers de points de vente, répartis dans seize pays.
Cette opération permettra, de plus, de réduire de moitié les stocks de véhicules sur l’ensemble de l’Europe, et de diminuer de façon significative les coûts de distribution. Ceux-ci pourraient se réduire de 1 milliard de francs par an. PSA Peugeot Citro’n poursuit une démarche analogue de réduction des délais de livraison, également fondée sur une ma”trise des flux logistiques, dans le cadre de son projet Diva (Distribution internationale de véhicules automobiles).
Les enjeux en matière de stocks de véhicules, d’optimisation logistique et de fabrication sont colossaux, puisqu’on peut compter au total, en Europe, environ sept cent mille véhicules fabriqués et non livrés, selon Cap Gemini. Pierre Durand, directeur du secteur automobile de cette société, souligne un effet négatif de l’existence de ces stocks : “Le client est l’objet de pressions de la part du vendeur. Il y a deux ans, au Royaume-Uni, 40 % des acheteurs n’avaient pas la voiture qu’ils voulaient.” D’où l’importance du taux de satisfaction du client final, non seulement en termes de délai de livraison, mais aussi d’adéquation au besoin réel. “L’introduction d’Internet devrait apporter un gain de 15 % sur le prix du véhicule, toutes choses étant égales par ailleurs, poursuit Pierre Durand. Mais cela est très difficile à mesurer. Et une baisse des prix provoquera une augmentation des volumes de vente.” Nous n’en sommes pas encore là. En effet, le Comité des constructeurs français d’automobiles estime la croissance des immatriculations en France à 5 % en 2000. Ce qui signifie une stabilisation de la production dans les mois à venir et un recul de la croissance par rapport à l’année dernière. Avec 2,1 millions de véhicules en 1999, la croissance des immatriculations par rapport à 1998 était en effet de 10,5 %, selon le ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie. Cela en raison d’un environnement économique favorable à l’automobile l’année dernière.
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