Bienvenue au c?”ur de la vague start-up. Rien de tel, en effet, que de monter sa propre entreprise, encore faut-il choisir le bon incubateur. Si Laurent Edel, à Republic Alley (rue du Faubourg-du-Temple à Paris), a réussi un coup de maître en s’appuyant pour sa communication sur une visite du président de la République, la contre-offensive s’organise.Parmi les précurseurs, Défi Start-up opère un changement radical, et se rebaptiseTocamak, inspiré par un accélérateur de particules. Installé désormais au c?”ur de la Silicon Sentier, Défi Start-up a été créé en septembre 1998 par Antoine Decitre et Jean-Luc Rivoire sous l’égide (entre autres) de Francis Lorentz. Il compte désormais une trentaine de personnes et a accueilli dans son capital Jean-Marie Hullot (ex-Next, ex-Realnames), Alexandre Mars, Dominique Mars (Mars and Co) et Gérard Worms (Rothschild and Cie). Le portefeuille compte déjà une quinzaine de start-up : Magique Emilie, Buycentral, Asterop, LookThatUp, Woonoz, ToLuna, Oxygene Research, Assureworld, Cyanide, OnCook, Hypertunez, Nearquest, SpecialChem, Gestnet, L@b. Pour les premières, l’IPO ne devrait plus être loin ?” si les marchés le permettent. L’incubateur s’apprête à s’étendre à divers pays européens, l’Italie en tête (mai 2000).Typiquement, Défi Start-up-Tocamak intervient en fonds d’amorçage, investissant de 1 à 3,2 millions de francs, avec pour objectif vingt investissements par an. Dernier projet en date : 1,3 million de francs investis dans SpecialChem, une place de marché virtuelle pour la chimie. Même scénario, à peine plus modeste, chez Kangaroo Village qui, lui, vient de se lancer.
Incubateur à poche marsupiale
Là où les start-up du Tocamak (les particules ?) se partagent 5 000 mètres carrés près de la Bourse, celles de Kangaroo Village (Les kangourous ? Les startupilamis ?) disposeront de 2 500 mètres carrés dans le VIIIe arrondissement. L’investissement en amorçage s’étagera de 1 à 5 millions de francs, avec une dotation initiale de 16 millions de francs.Une nouvelle levée de fonds auprès d’investisseurs institutionnels, espérée cet été, portera le capital de Kangaroo Village à 80 millions de francs. On table sur une quinzaine de projets par an, générant en moyenne 1 million de francs de plus-values tous les ans, pour des charges de l’ordre de 10 à 12 millions de francs.Pour l’un et l’autre incubateur, l’accompagnement s’étend de l’élaboration du business model à la technique, au marketing, au juridique, au recrutement… Et dans le ” Triangle d’or “, on trouve aussi du beau monde. Kangaroo Village a été fondé en décembre 1999 par Philippe Hayat (ex-Bâches de France) avec Anne Lalou (Rotschild and Cie, ex-HEE), Xavier Lorphelin (J Source), Maurizio Arrigo (ex-Schneider Autriche) et Serge Cohen. Ont pris 30 % du capital, Patrick Robin (Colt-Imaginet), Gaël Duval (BDDO-BLL, devenue B2L), Fabrice Grinda (Aucland) et Serge Hayat (Visionshare-IEC).S’y sont joints, pour 20 %, une quinzaine de business angels, dont Didier Pineau-Valencienne et Serge Trigano ou, côté nouvelle économie, Orianne Garcia (Spray-Caramail) et Patrice Magnard (FT-Alapage). Dans la stratégie d’investissement, en revanche, les différences sont frappantes. Alors que Tocamak veut accélérer le développement de pure players Internet, Philippe Hayat ne veut, lui, traiter ” que des start-up Internet, mais issues d’une justification “mortar”. Les temps de la ruée vers l’or sont révolus “. Et l’on revient à des critères éternels : le charisme de l’entrepreneur, l’intérêt de l’idée, la légitimité de l’un et de lautre sur un marché.
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