Après avoir ouvert, en mai 2000, le service de transport IP d’Ader (administration en réseau), qui relie les intranets de quinze ministères (450 000 utilisateurs potentiels), la MTIC(*) inaugure le méta-annuaire Maia, mis en service à l’automne et complément du service de messageries ouvert depuis juin dernier et déjà accessible par 250 000 agents.Qualifiée par l’intégrateur (Bull) de “plus grand méta-annuaire opérationnel en Europe “, cette application, qui s’appuie sur la plateforme Global Directory Server commercialisée par la société américaine Critical Path, fédère les annuaires de tous les ministères. Comportant aujourd’hui 160 000 noms, elle est hébergée pour trois ans chez France Télécom e-business (FETB). La quasi-totalité des ministères l’alimentent, par transfert automatique FTP ou SMTP, de fichiers LDIF. L’interrogation par les agents s’effectue en mode web ou par requête LDAP.“Nous avons choisi d’ouvrir le service comme un annuaire de messageries et d’en étendre les champs au fur et à mesure de l’appropriation par les utilisateurs “, indique Jean-Pierre Dardayrol, chef de la MTIC. Il a été conçu pour être également la “pierre angulaire des échanges sécurisés entre agents “. La faisabilité d’une authentification à base de certificats X 509 qui seraient publiés par l’annuaire est actuellement à l’étude. “Les offres industrielles ne sont pas encore finalisées “, fait remarquer Jean-François Navarre, responsable du projet Maia. Une infrastructure à clés publiques pour la messagerie devrait permettre ultérieurement de sécuriser les échanges.Côté réseau, une boucle optique SDH (Synchronous Digital Hierarchy) de quatre-vingt-dix kilomètres à 622 Mbit/s relie en région parisienne le réseau fédérateur du secrétariat général du gouvernement et un centre technique France Télécom qui assure la concentration de tous les flux des ministères. Les sites distants disposent d’un accès Frame Relay. Pour l’avenir, Ader devrait permettre d’accélérer le traitement des dossiers transversaux à travers le travail coopératif et le workflow. Une douzaine d’applications réalisées par les ministères fonctionneront cette année sur Ader. Mais l’ouverture de ce dernier vers le réseau intergouvernements européens Testa 2 n’est pas encore pour demain ; les intranets interministériels des autres pays de l’Union européenne n’étant pas au même niveau d’avancement. D’abord estimé à 30 MF sur trois ans, le projet Ader coûtera finalement 20 MF, dont 8 MF pour Maia, également répartis entre Bull et France Télécom.(*) Mission interministérielle de soutien technique pour le développement des technologies de l’information et de la communication dans l’administration.
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