A quelques semaines d’intervalle, HP et Lexmark lancent leur imprimante traitant environ cinquante pages par minute avec un objectif clair : attaquer le marché de l’impression de volume, dominé par Xerox et IBM ou encore Océ. Pour ce faire, ils misent sur des architectures en grappes : les performances d’une grappe (six au maximum) de ces nouveaux modèles approchent celles des machines de production, qui avoisinent plusieurs centaines de pages par minute.Les deux fabricants, spécialisés dans le segment des machines personnelles et départementales, comptent également sur la délocalisation des impressions haut volume dans les entreprises. Mais l’édition de production ne se limite pas à la seule performance des appareils. Elle implique également la maîtrise des flux d’information issus des progiciels de gestion intégrés. L’enjeu étant de distribuer les documents vers les bons emplacements – imprimantes, adresse électronique, page web ou fax -, en s’assurant qu’ils ont été correctement livrés ou reroutés le cas échéant.
Les socles matériels d’une solution globale
Depuis un an, HP et Lexmark s’activent sur ce terrain. Le premier rachetant Dazel, le second s’associant avec le Britannique Macro 4, tous deux spécialistes de l'” output management ” – en particulier sur SAP R/3. L’autre effort consenti dans ce domaine porte sur le traitement de formulaires électroniques. Interfacés avec SAP R/3, les logiciels de gestion de fond de page récupèrent les flux d’impression, identifient la nature des fichiers et habillent les données dans un document type, intégrant couleurs, logos, tableaux, calculs, etc. Là encore, les constructeurs ont développé une politique de partenariat. HP s’appuie sur les logiciels de Streamserve et de Danel, tandis que Lexmark a retenu ceux de Jetform. Ces offres combinées étant opérationnelles depuis déjà plusieurs mois, il ne manquait finalement aux deux concurrents que la vitesse des machines pour poser un premier jalon dans l’impression à haut volume.Pour autant, leurs solutions packagées ne sont en mesure de rivaliser qu’avec les systèmes de production dentrée de gamme. Car, pour répondre à des pics de production répétés, les Docutek ou Infoprint restent à ce jour irremplaçables.
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