Les fabricants veulent convertir à l’impression couleur une clientèle professionnelle largement acquise à l’impression monochrome. Nombre d’entre eux annoncent des imprimantes atteignant des vitesses obtenues jusqu’à présent pour les seuls documents noir et blanc. Dans le domaine de la technologie laser, l’Aculaser C4000 d’Epson, la Phaser 6200N de Xerox et la HL 4100 de Brother offrent des vitesses théoriques de 16 page/ min. Contre toute attente, celles à jet d’encre couleur font mieux que tirer leur épingle du jeu. Si la HP Business Inkjet 2280 atteint 14 p/min, les Canon N1000 et N2000 attendues ce trimestre travailleront à la vitesse de 18 p/min.
Le jet d’encre trois fois plus cher
En dépit de ses avancées en terme de vitesse, l’impression couleur reste encore chère. En ce qui concerne les Canon N1000 et N2000, l’impression d’une page en couleur (sur la base d’un remplissage à 5 %, prix de la machine, des consommables et des éléments à changer compris) coûte, selon leur constructeur, 0,055 euros ht, soit trois fois plus que la page monochrome imprimée par les mêmes machines (0,015 euros ht). Avec l’Aculaser C4000 d’Epson, les différences sont encore plus importantes. Le coût est de 0,11 euros ht en mode couleur et de 0,025 euros ht en monochrome. Difficile donc d’imaginer une généralisation de l’impression couleur en entreprise au détriment de l’impression monochrome tant que les coûts ne seront pas équivalents. Toutefois, comme l’explique Alain Tombois, ingénieur technico-commercial chez Canon, “les dernières avancées techniques et tarifaires des imprimantes couleur devraient per- mettre à une catégorie d’entreprises qui hésitaient de franchir le pas.” Dans le domaine de l’impression à jet d’encre, il s’agit d’entreprises souhaitant équiper de petits groupes de travail où prévaut la qualité d’impression. Les laser étant, elles, dédiées à un usage départemental pour l’édition, par exemple, de plans et de schémas.
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