La mesure est presque passée inaperçue. A partir de cette année, le ministère des Finances n’accorde plus de ristourne aux primo-déclarants en ligne. Jusqu’à l’année dernière encore, les internautes qui déclaraient leurs revenus 2009 pour la première fois sur le site impots.gouv.fr, bénéficiaient de 20 euros de remise sur le paiement de leurs impôts 2010. A condition également d’opter pour un moyen de paiement dématérialisé (en ligne, mensualisation, prélèvement).
Ce dispositif a disparu de la campagne 2011 qui débute en ligne ce mardi 26 avril. L’information n’avait pas été précisée en mars alors que François Baroin, ministre du Budget, dévoilait les nouveautés 2011, mais elle nous a été confirmée par le centre « Impôts-Service ».
Cette ristourne avait été mise en place pour inciter les citoyens à passer par les services en ligne de l’administration fiscale, avec l’objectif de réduire les frais. En 2008 déjà, elle avait fait l’objet d’un tour de vis, puisqu’elle avait été restreinte aux primo-déclarants en ligne, alors qu’elle bénéficiait à tous les internautes auparavant. Fort du succès de la déclaration en ligne – plus de 10,5 millions de Français sont passés par impots.gouv.fr en 2010 – le gouvernement n’a pas estimé nécessaire de reconduire ce coup de pouce en 2011.
Histoire de bugs
La déclaration en ligne n’en est pas moins avantageuse pour d’autres raisons : pas besoin d’envoyer de justificatifs, possibilité de modifier sa télédéclaration à tout moment et surtout de connaître à l’avance le montant des impôts à payer grâce à la simulation en ligne.
Cette année, l’administration a encore peaufiné son service en améliorant le préremplissage du formulaire. La fonction s’étend à de nombreuses informations (commentaires, précisions) qui figuraient sur la déclaration 2010 et qu’il est possible de reporter automatiquement sans avoir à les ressaisir : détail des frais réels, bénéficiaires de pensions alimentaires, employés à domicile… En tout, une vingtaine de rubriques sont concernées.
Comme en 2010, les internautes n’ont plus à passer par l’enregistrement d’un certificat électronique afin de télédéclarer. Cette opération était source de confusion pour les internautes, quand elle n’était pas à l’origine de bugs. Fin 2009, l’arrivée de Windows 7 prenait de cours (sic) l’administration fiscale, incapable d’adapter son service au système d’exploitation de Microsoft lancé en octobre 2009.
La compatibilité n’a jamais été le point fort du site des impôts. Cette année encore, la liste des navigateurs approuvés par le service des impôts pour la création d’un certificat électronique n’inclut pas Chrome de Google. Certes, on peut s’en passer pour télédéclarer ses revenus, mais cela reste un passage obligé pour qui veut accéder à son espace fiscal personnel et consulter ses dernières déclarations.
Déclaration en ligne des impôts : les dates limites par région
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