Pour son développement, Immostreet prépare une levée de fonds de 15 millions d’euros. Son concurrent FTD, éditeur de SeLoger, a obtenu 17 millions d’euros en mai dernier.Mais, à la différence de FTD, dont la valorisation est de 83 millions d’euros, Immostreet ne court qu’un lièvre à la fois. FTD doit soutenir des projets toujours plus nombreux, comme Promovacances.com, Idial.fr, CiteGay, progressivement isolé du groupe, et, bien sûr, SeLoger.com.Ce dernier pourrait bénéficier de l’introduction en Bourse de FTD, prévue par ses dirigeants à la fin de l’année.Créé en septembre 1999 par Ludovic Bonneton, ancien cadre chez L’Oréal, Immostreet rassemble sur son site près de 300 000 annonces immobilières. Elles proviennent de 3 500 agents immobiliers en France, qui s’occupent eux-même de la mise à jour. Selon des statistiques internes, l’indice de fiabilité des annonces est de 88 %.
Un portail de services
Ouvert depuis décembre dernier, le site s’est depuis développé en portail de services : devis d’assurances et mise en relation, conseils pour les déménagements, et près de 700 fiches pratiques guidant l’internaute dans ses choix. “10 % de nos pages vues se font uniquement sur l’éditorial. Cela nous a permis de fidéliser nos visiteurs “, justifie Ludovic Bonneton.Pour financer son développement, la société a procédé à deux tours de table d’un montant cumulé de 70 millions de francs auprès de l’unique Europ@web, et a bénéficié à ses origines d’un amorçage de près de 2 millions de francs de la part de business angels.Depuis ses débuts, Immostreet a procédé à trois acquisitions. L’une en France ?” Copropriete.fr ?”, et deux plus récentes en Suisse et en Espagne, qui devraient être officialisées dans les prochains jours.En outre, elle a conclu avec le site allemand Immowelt.de un accord pour la mise en place d’un accès commun aux deux bases de données.
7,5 millions de francs dans une campagne télé
Mais ce n’est que le début d’une expansion européenne qui devrait prendre toute son ampleur après cette nouvelle levée de fonds de 15 millions d’euros, et l’entrée d’investisseurs étrangers dans le capital de la jeune pousse.A ce jour, Immostreet aurait investi 7,5 millions de francs dans une campagne télé en début d’année. Une deuxième est déjà programmée avant fin 2000. Décriée pour le coût de ses espaces publicitaires, la télévision est, de l’avis de Ludovic Bonneton, un passage obligé : ” C’est le meilleur moyen de construire une marque, affirme-t-il. Ce média n’a pas d’équivalent. Communiquer à la télévision aide beaucoup à convaincre les agents immobiliers de devenir partenaire. “Mais la création de la marque ne peut se faire au détriment de l’équilibre économique de l’entreprise. C’est la raison pour laquelle Immostreet n’est pas tombé dans la démesure marketing. Pour sa première année d’exploitation, le site devrait générer 10 millions de chiffre d’affaires, les deux tiers en provenance de la vente de services aux professionnels de l’immobilier.Pour l’année prochaine, Ludovic Bonneton entend bien porter ce chiffre à plus de 100 millions de francs, et faire d’Immostreet une start-up rentable.“70 millions de francs devraient nous suffire pour devenir bénéficiaire dans notre activité française “, déclare le PDG. Et 100 millions de francs le seront-ils pour le devenir au niveau européen ?
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