A la demande de la RIAA, l’organisation regroupant les principales majors de disques américaines, le service d’échange de fichiers iMesh a bloqué le téléchargement de près de 200 000 titres de musique. A moyen terme, 500 000 morceaux devraient être concernés. A long terme, c’est la gratuité du site qui serait remise en cause.En effet, pour Elan Oren, PDG de la petite firme israélienne : ” Il n’est pas question de se battre contre la RIAA. Nous allons nous plier à leurs conditions. Notre objectif a toujours été de pouvoir montrer les possibilités de notre technologie et non de promouvoir l’échange de musique volée. “Le retrait des morceaux protégés par le copyright devrait donc, contrairement à ce que l’on peut observer sur Napster, s’effectuer sans problème, puisque le système utilise un code unique pour procéder à l’identification des fichiers. Tricher sur le nom d’un artiste ou le titre d’une chanson n’est donc d’aucune utilité.” Du fait de l’existence d’une base de données centrale et de l’utilisation du peer to peer, notre technologie est proche de celle utilisée par Napster. Mais, contrairement à lui, nous avons conçu notre système pour pouvoir garder le contrôle des flux “, explique Elan Oren.Les morceaux incriminés apparaissent donc toujours lorsque l’on effectue une recherche, mais le nom du fichier est précédé du sigle du copyright indiquant que le téléchargement est devenu impossible.A l’heure actuelle, le site fédère, chaque mois, sans le moindre effort marketing ou publicitaire, près de 7 millions d’utilisateurs. Malgré les premières restrictions imposées par la RIAA, Elan Oren affirme ne pas avoir observé de baisse de fréquentation. Mais il est vrai que, contrairement à Napster, iMesh gère tous types de fichiers (musique, images, vidéos…). En effet, il n’y a pas que des mélomanes sur iMesh puisque, si la musique représente 60 % des échanges, les vidéos X comptent pour environ 30 % du trafic…Aujourd’hui, le site ne demande qu’à rentrer dans le rang. Pourtant, Elan Oren avoue ne pas être parvenu à acquérir des droits pour diffuser de la musique en toute légalité. “Nous nous sommes notamment adressés à Real Networks ( censé distribuer les catalogues EMI, BMG et Warner Music, NDLR), mais ils n’ont aucune idée des prix, ni même de la façon de procéder.”Dommage ! La RIAA se révèle pour le moment plus efficace à poursuivre les diffuseurs de musique gratuite plutôt qu’à proposer une alternative digne de ce nom.
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