Microsoft : réduire les frais des entreprises
Dans le cadre du projet Farsite, les laboratoires Microsoft Research étudient un système d’optimisation des ressources informatiques pour diminuer les coûts des entreprises. Fonctionner en Peer-to-Peer offre la possibilité d’utiliser les ressources cachées du réseau aussi bien en termes de puissance de calcul qu’en termes d’espace disque. Cela permet également de travailler simultanément sur les mêmes données depuis différents points. Farsite est un système conçu pour être développé sur un réseau préexistant et non sécurisé. Il n’est plus nécessaire de passer par le serveur central. La sécurité est assurée par le cryptage. De nombreuses copies du même fichier sont disséminées sur le réseau afin d’être toujours disponibles, quel que soit le nombre d’ordinateurs connectés. C’est aussi la façon d’accélérer l’accès à un fichier grâce à la présence de copies locales.
Intel : créer la grande bibliothèque sécurisée
Ca y est ! Les premiers logiciels de sécurisation Peer-to-Peer sont disponibles en Open Source sur le site d’Intel depuis début février. Autrement dit, le code source de ces programmes est désormais accessible en libre accès. Intel vise à résoudre le problème, majeur, de la sécurité en fournissant des outils standards de cryptage, d’authentification et de stockage sécurisé. Il s’agit là de la première étape dans la construction de la Peer-to-Peer Trusted Library (c’est-à-dire “la bibliothèque sécurisée du Peer-to-Peer“), à laquelle travaille depuis six mois le groupe de travail Peer-to-Peer d’Intel. Chez le constructeur, cependant, on s’intéresse déjà depuis longtemps aux systèmes de fichiers distribués. Au c?”ur du processeur Pentium 4, présenté en août 2000, une unité de calcul ultra-rapide est déjà spécifiquement adaptée à l’échange de données en Peer-to-Peer. Autre enjeu possible pour le géant de la puce : lancer sa division Réseaux sur le marché des routeurs Peer-to-Peer. Soit la nouvelle génération de centres d’aiguillage des données à travers les réseaux…
Gpulp : accélérer la recherche des données
A l’origine, Gpulp est un groupe de travail formé par Sébastien Lambla, un étudiant français de 19 ans, pour améliorer Gnutella, le logiciel MP3 concurrent de Napster. Aujourd’hui, loin de la cour des grands, cette association de développeurs, rejointe par une dizaine de petites sociétés informatiques, s’est fixé un objectif ambitieux : créer une infrastructure logicielle standard pour le développement d’applications Peer-to-Peer. Parallèlement, Gpulp planche sur un projet de moteur de recherche Peer-to-Peer. En passant du système de prospection par mots-clés à celui, beaucoup plus sélectif, de recherche par critères (nom du fichier, taille, type, nom de l’auteur, etc.), ce moteur innovateur devrait permettre d’étendre l’investigation à n’importe quel type de fichiers, voire de données. De quoi plonger au plus profond du Web, là où reposent la plupart des bases de données scientifiques et techniques.
Publius : résister à la censure et aux hackers
Né dans les laboratoires d’AT&T, le réseau Publius utilise le Peer-to-Peer pour créer un espace de stockage réellement indépendant, sorte de zone franche de la liberté d’expression. Un document publié ici se retrouve crypté, morcelé et distribué sur des dizaines d’ordinateurs différents. D’une part, il devient ainsi impossible d’imputer la responsabilité de ce contenu au même hébergeur. D’autre part, ce modèle pourrait devenir un sérieux antidote contre les attaques de hackers visant à saturer les serveurs centraux, comme celles dont ont été victimes les grands sites américains (Yahoo, Amazon…), l’année dernière. Pas vraiment nouveau, puisqu’il reprend le modèle du réseau libertaire Freenet, fondé par Ian Clarke en mai 2000, Publius présente pourtant un sérieux avantage sur celui-ci : celui d’être accessible à tous, et non plus seulement aux férus d’informatique.
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