“Je veux qu’Oracle devienne le premier éditeur de logiciels au monde”, déclarait Larry Ellison à PC Week en juillet 1995. Six ans plus tard, son dessein n’est toujours pas accompli. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir osé. La révolution internet, qu’Oracle a su deviner et accompagner, l’a aidé à dépasser quelques poids lourds du logiciel. Mais Microsoft demeure toujours inaccessible. Rageant pour un homme qui supporte mal les deuxièmes places. Surtout quand il est précédé par Bill Gates, sa bête noire. Le flamboyant Larry Ellison peut tout juste s’enorgueillir d’un titre éphémère, glané au cours de l’année 2000 : avoir été l’homme le plus riche. Cette maigre consolation ne rend pas justice à un visionnaire qui a beaucoup prédit, mais s’est aussi beaucoup trompé. Le “network computer”, ce terminal léger qui devait tuer le PC, a fait long feu. Mais le concept de client léger lui a survécu, et le navigateur s’est imposé comme une interface d’accès privilégiée aux applications professionnelles. Ce dont a profité Oracle, qui a “webisé” ses applications à tour de bras. Le pionnier des bases de données relationnelles se pose aujourd’hui en pilier d’internet au côté des Cisco, Sun et autres EMC. L’ambition de son impétueux PDG depuis vingt-quatre ans demeure néanmoins intacte : il entend être celui qui mènera Oracle à la première place.
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