Nous touchons la fin de l’ère électrique. La prochaine mutation scientifique se fera autour de la lumière et du photon.” Par ces quelques mots, Alexandre Farro, directeur général de H3D, projette tout de suite sa société dans un avenir qu’il ne sent pas si lointain : “Dans deux ans, les opérations chirurgicales se feront non seulement à distance, via Internet, mais aussi sur des sujets représentés de manière holographique en local.” Science-fiction ? Pas vraiment, si l’on en croit les quatre associés de cette start up. C’est précisément leur passion d’étudiants pour l’holographie et les nouvelles technologies de communication qui les a poussés à créer leur propre société en 1996. Associant le meilleur de l’image à la conception de sites Web dans une stratégie globale de communication, ils ont réussi à s’imposer en trois ans sur un marché très concurrencé.
Il leur a fallu toutefois deux ans pour sortir des chambres de bonne et autres caves dans lesquelles ils ont débuté leur activité, et également deux ans avant de pouvoir en vivre. “Au départ, nous avons focalisé toute notre énergie sur la communication holographique. Mais, bien qu’il s’agisse d’une science ancienne, le marché n’est pas encore prêt. Nous avons donc recentralisé nos activités sur la conception de sites tout en menant des opérations ponctuelles d’holographie”, explique Yves Perviers, directeur technique de H3D. Comme la majorité des sociétés spécialisées dans ce domaine, les créateurs de H3D ont appris sur le tas en utilisant tous les moyens de formation à leur disposition sur le Web. Cet historique n’est toutefois pas étranger à la politique de H3D, qui leur a permis de se distinguer des prestations concurrentes : “Un site n’est qu’un pendant d’une politique de communication. Nous commençons, en géné- ral, par soûler nos clients de questions afin de déterminer leurs objectifs. Une fois cette première étape passée, nous élaborons une stratégie globale, qui va du site Web à la conception de la carte de visite en passant par l’occupation des différents médias”, précise Alexandre Farro. Reste que les quatre associés guettent le mariage d’Internet et de l’holographie pour exploiter leur double compétence : “Nous suivons la technologie. Dès que le marché sera prêt, nous ferons le lien. Et il devrait l’être plus tôt qu’on ne le croit. D’ici à deux ou trois ans, les images en 3D vont sortir de l’écran, et nous serons là pour les réaliser”, concluent ces quatre visionnaires de l’ère photonique
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